Tunisie: net fléchissement de la croissance au 1er trimestre 2015

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) en Tunisie s’est établie à 1,7% au premier trimestre 2015, un net fléchissement par rapport aux 2,4% enregistrés à la même période de l’année précédente, a annoncé jeudi la Banque centrale (BCT).

Le PIB "a enregistré, durant le premier trimestre de 2015, une progression de 1,7%, en glissement annuel et aux prix constants, contre 2,3% le trimestre précédent et 2,4% durant la même période une année auparavant", a indiqué la BCT dans une note sur la conjoncture économique.

"Cette décélération est imputable à la poursuite du fléchissement de la valeur ajoutée des industries non manufacturières (…) et (au) ralentissement du rythme de la croissance dans les services marchands", poursuit la Banque.

La production industrielle est pour sa part en baisse de 1% au premier trimestre, contre 0,4% de hausse à la même période de l’année précédente.

La BCT a aussi souligné que le secteur stratégique du tourisme avait enregistré de très mauvais résultats en avril 2015, le mois ayant suivi l’attaque du 18 mars contre le musée du Bardo de Tunis qui a tué 21 touristes et un policier tunisien.

"Les principaux indicateurs de l’activité touristique ont poursuivi, en avril 2015, leur tendance baissière à un rythme plus accentué que celui des premiers mois de l’année, ce qui reflète la situation difficile par laquelle passe le secteur", relève la Banque.

Ainsi, en avril 2015 par rapport à avril 2014, un repli des nuitées touristiques de 21,9% a été constaté. Les entrées de touristes étaient elles en chute de 25,7% et les recettes touristiques en devises de 26,3%.

La Banque n’a pas donné de nouvelles estimations pour la croissance attendue en 2015, alors qu’en février elle disait tabler sur 3% contre 2,5% en 2014.

La Tunisie, minée par des crises politiques, l’essor d’une mouvance jihadiste, un manque de réformes économiques structurelles et des conflits sociaux à répétition, peine à relancer son économie.

Pourtant, le chômage et la misère étaient au coeur des causes du soulèvement qui a poussé à l’exil le président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

La Tunisie a cependant organisé fin 2014 ses premières législatives et présidentielle libres, une exception parmi les pays du "Printemps arabe" saluée par la communauté internationale.

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