Tunisie: le gouvernement adopte une stratégie contre la corruption

Le gouvernement tunisien a signé vendredi une charte pour lutter contre la corruption à l’initiative d’une instance indépendante chargée de détecter les cas de corruption, un « fléau » qui menace le développement du pays.

Une charte dite de "stratégie contre la corruption" engageant le gouvernement, la société civile et les médias, a été signée vendredi par le Premier ministre Youssef Chahed et le président de L’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, lors du congrès national sur la lutte contre la corruption organisé depuis jeudi par l’INLUCC et le ministère de la Fonction publique à Gammarth, près de Tunis.

Le gouvernement de M. Chahed dit d’union nationale avait affirmé dès son entré en fonctions, fin août, vouloir faire du combat contre la corruption l’une de ses priorités.

"Nous ne pouvons pas parler d’une démocratie réelle si l’Etat n’est pas capable d’imposer la loi", a dit M. Chahed lors de la cérémonie de signature.

L’adoption de cette stratégie élaborée depuis 2012 concrétisera l’engagement de la classe politique et de la société civile contre la corruption, s’est réjoui M. Tabib.

Selon la charte, "les crises politiques à répétition, les lacunes du cadre juridique, le manque de capacités institutionnelles continuent d’entraver les perspectives de développement économique et social et créent un terrain propice aux nouvelles formes de corruption".

La corruption d’Etat sous le régime du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, écarté du pouvoir par une révolution populaire, a laissé place à une banalisation de la "petite corruption" dans tous les domaines du quotidien, d’après des experts.

Avec AFP

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