Tunisie: le clan du secrétaire général démissionnaire annonce sa défection du parti au pouvoir

Le clan du secrétaire général démissionnaire, Mohsen Marzouk, a annoncé, dimanche, sa défection de Nidaa Tounès, parti au pouvoir en Tunisie, et l’engagement d’un nouveau projet politique.

La décision de défection émane de "la conviction de s’opposer au processus non démocratique basé les désignations par inféodation, les compromissions, l’atermoiement et l’exclusion ( ), qui sapent les principes du projet national moderne" du parti, ont souligné les dissidents, dans un communiqué lors d’une conférence de presse à la station balnéaire de Hammamet, à 65 km au sud de Tunis.

Le clan Marzouk, qui regroupe des députés et des figures du parti, a expliqué que le processus politique envisagé consiste "à refonder le projet national authentique dans la lignée de la pensée bourguibienne", en référence au leader historique Habib Bourguiba.

Dans une déclaration à la MAP, Mohsen Marzouk, coordonnateur national du nouveau projet, a indiqué que la séparation avec les autres composantes de Nidaa Tounès est le résultat "des choix erronés" du camp rival, conduit par Hafedh Caid Essebsi, en vue de régler la crise interne de cette formation.

M. Marzouk a exclu toute possibilité de révision de la décision de défection, "sans un miracle ou quelque chose d’extraordinaire".

En annonçant, dimanche dernier, sa démission du poste de secrétaire général, Mohsen Marzouk, avait fait allusion à la formation d’un nouveau parti politique par les dissidents de Nidaa Tounès, dont 31 députés avaient quitté le groupe parlementaire.

Nidaa Tounès est traversé, depuis des mois, par de profondes dissensions entre ses différentes ailes, en particulier les partisans de Marzouk, et ceux du vice-président Hafed Caid Essebsi, fils du chef de l’Etat.

Quelques jours après du l’attentat du bus de la Garde présidentielle, le 24 novembre dernier, Béji Caid Essebsi a rendu public un plan de sauvetage du parti avec la mise en place d’une commission composée de 13 dirigeants, en charge de rapprocher les vues des parties rivales, essentiellement sur la nature du premier congrès de cette formation (constitutif ou électif).

Le chef de l’Etat avait mis dos à dos les deux camps, en rappelant que les organes du parti, dont chacun est contrôlé par un clan, "n’ont pas de légitimité" puisqu’ils n’ont pas été élus.

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