Tunisie: l’état d’urgence prolongé jusqu’au 2 mars

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La présidence a annoncé jeudi la prolongation pour un mois de l’état d’urgence en vigueur en Tunisie depuis la révolution qui a chassé l’ancien régime en janvier 2011.

"Le président de la République Moncef Marzouki a décidé, après des concertations avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée nationale constituante, de prolonger l’état d’urgence, à compter du 1er février, jusqu’au 2 mars 2013", a indiqué la présidence dans un communiqué.

En octobre 2012, l’état d’urgence, qui confère des pouvoirs d’intervention accrus aux forces de l’ordre et à l’armée, avait été prolongé de quatre mois, alors que jusque-là il n’était prolongé que par tranche de 30 jours. Cette décision avait été expliquée par une détérioration de la sécurité.

Les incidents violents, parfois sanglants, se sont multipliés en Tunisie ces derniers mois, les plus graves ayant impliqué des groupuscules islamistes radicaux.

Mardi, deux agents de forces tunisiennes ont été blessés lors de heurts avec trois jihadistes présumés à Kasserine (centre-ouest), près de la frontière algérienne. Fin décembre, les autorités tunisiennes avaient annoncé l’arrestation dans cette région de seize hommes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Des forces spéciales ont été déployées depuis trois jours dans le Sud, voisin de la Libye et de l’Algérie, pour protéger les installations pétrolières et gazières, à la suite de la prise d’otages meurtrière d’In Amenas en Algérie, selon une source sécuritaire.

Le 14 septembre, des manifestants, issus pour la plupart de la mouvance salafiste jihadiste, avaient aussi attaqué l’ambassade américaine à Tunis sur fond de protestations contre un film islamophobe produit aux Etats-Unis. Les heurts avaient fait quatre morts parmi les manifestants.

Ces groupuscules radicaux sont également accusés d’avoir saccagé et incendié une quarantaine de mausolées soufis.

L’état d’urgence avait été décrété en janvier 2011 après la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali chassé par un soulèvement populaire, le premier du "Printemps arabe".

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