Tunisie: Petrofac cesse à nouveau ses activités à cause des protestations (gouvernement)

La société britannique de services pétroliers Petrofac a cessé, mercredi, toutes ses activités en Tunisie, à cause de la poursuite des protestations sur le site gazier de Kerkennah (sud-est), a confirmé une responsable gouvernementale, au moment où le pays s’efforce à faire revenir les investisseurs étrangers.

Des sources de Petrofac ont affirmé, dans des déclarations aux médias locaux, la décision de la firme britannique de quitter définitivement la Tunisie, moins de trois mois après la conclusion d’un accord avec le gouvernement mettant un terme au blocage de la production par les protestataires.

Selon la ministre de l’Energie, Hala Cheikhrouhou, des populations de l’île de Kekennah, dans la région industrielle de Sfax, ont retenu les camions transportant des produits pétroliers, "en dépit des efforts déployés par la société civile, le gouvernement et les sociétés pétrolières pour trouver un terrain d’entente".

Le responsable de Petrofac en Tunisie a déclaré à une radio locale que "les autorités tunisiennes n’ont pas saisi la chance qui leur a été accordée et n’ont pas œuvré dans le sens de l’application de la loi".

En septembre dernier, le gouvernement tunisien et Pertrofac, décidée alors à plier bagages, ont signé un accord de sortie de crise, stipulant notamment l’emploi de 260 chômeurs sur une période de trois ans et la réalisation de projets de développement sur l’île.

Il a été également convenu d’augmenter le montant accordé au Fonds de développement à Kerkennah, à partir des recettes des sociétés pétrolières installées dans la région, de 2,1 millions de dinars à 5 millions de dinars (2 millions d’euros environ).

Si le départ de Petrofac vient à être confirmé par la société-mère à Londres, cela portera un coup sérieux aux initiatives du gouvernement tunisien de relancer la machine de production et d’encourager les capitaux étrangers à retourner dans le pays, qui ne parvient plus à renouer avec la stabilité et la paix sociale depuis la révolution de 2011.

La Tunisie vient d’organiser une conférence internationale sur l’investissement dans le but de promouvoir son plan de développement 2016/2020, dont le besoin en financements dépasse les 30 milliards de dollars, ainsi que pour présenter les réformes législatives et économiques menées pour favoriser un climat d’affaires plus incitatif.

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