"Jusqu’à quand ? L’homme (allusion au dirigeant du parti Ridha Belhaj) menace couper des têtes et des mains et c’est un fait avéré", a déploré le chef de l’Etat en présidant une réunion du Conseil de sécurité nationale, au lendemain des incidents terroristes à Kasserine (ouest).
"Il faut trouver une solution car les atteintes à l’Etat encouragent les citoyens à contester son autorité", a averti M. Caid Essebsi, critiquant implicitement une décision de justice, rendue lundi dernier, sur la levée de la suspension pour un mois des activités de ce parti, prononcée à la mi-août par le tribunal administratif sur une saisine de l’Etat.
Dans un communiqué rendu public mardi, suite à une intervention policière pour lever une enseigne géante installée sur le toit de son siège dans l’Ariana (banlieue de Tunis), Hizb Ettahrir a accusé les autorités "d’avoir violé les procédures administratives et légales" et "d’obéir" aux ordres des chancelleries occidentales.
Après l’attaque meurtrière de juin 2015 à Sousse, le président Caid Essebsi avait déjà pointé du doigt Hizb Ettahrir, dont les partisans ont brandi le drapeau de Daech lors du congrès national de leur formation.
"La Tunisie ne tolérera plus la levée du drapeau noir à la place du drapeau national", avait martelé le chef de l’Etat.