Tunisie: 6 membres des forces de l’ordre blessés dans des violences dans le sud-ouest

Six membres des forces de l’ordre tunisiennes ont été blessés et un poste de la gendarmerie incendié à El Faouar (sud-ouest) lors de heurts avec des manifestants réclamant des emplois, a indiqué samedi le ministère de l’Intérieur.

"Six agents de la Garde nationale (gendarmerie) et de la police ont été blessés (vendredi) soir et (samedi) matin, et un groupe de protestataires a pu entrer dans le poste de la Garde nationale et l’incendier", a affirmé le ministère dans un communiqué, en affirmant que les manifestants étaient armés de fusils de chasse et de pierres.

El Faouar, dans le gouvernorat de Kébili, est le théâtre de violences sporadiques depuis que des médias ont annoncé la découverte d’un puits de pétrole dans la région.

Après cette annonce, de jeunes habitants ont "protesté et exigé d’être employés dans les compagnies pétrolières à Kébili et que la région, où il n’y a pas d’investissements, soit développée", a dit à l’AFP Moncef Chleghmia, un responsable local.

"Tout ça, c’est pour la dignité et l’emploi, nous demandons quelque chose d’impossible peut-être ? Non, ce n’est pas impossible", a lancé un habitant de la ville sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM, tandis qu’un autre dénonçait sur la même antenne "l’usage excessif de la force" par les forces de l’ordre.

"Je ne comprends pas pourquoi ceux qui protestent pour des questions sociales et de développement mettent le feu à un poste (de gendarmerie)", a répliqué le ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli sur la radio Shems FM.

La Tunisie a connu en janvier 2011 une révolution largement motivée par la misère et le chômage. Les gouvernements qui se sont succédé depuis se sont tous engagés à réduire les inégalités régionales et le chômage, mais l’économie tunisienne reste en difficulté et les revendications sociales sont nombreuses dans ce pays.

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