Tunis négocie la libération de Tunisiens détenus par une milice en Libye

La Tunisie négocie toujours la libération de dizaines de ses citoyens détenus en Libye depuis plusieurs jours par un groupe de la coalition de milices islamistes Fajr Libya, a indiqué jeudi le ministère tunisien des Affaires étrangères.

"Les autorités tunisiennes poursuivent leurs efforts et leurs contacts intensifs au plus haut niveau avec l’ensemble des parties libyennes afin de parvenir à la libération des citoyens tunisiens détenus et arrêtés le plus vite possible", selon un communiqué du ministère.

Il a aussi renouvelé son appel aux Tunisiens en Libye à observer "le plus haut degré de prudence et de vigilance dans leurs déplacements".

Le ministère n’a jamais indiqué combien de Tunisiens avaient été arrêtés en Libye, alors que son consul à Tripoli, Ibrahim Rezgui, a fait état lundi de 172 détenus au cours des jours précédents.

Par ailleurs, le ministère a assuré que ces personnes avaient été arrêtées par une milice de Fajr Libya "dans le cadre d’une campagne sécuritaire pour vérifier (la validité) de leurs documents", mais M. Rezgui avait lui expliqué que ces arrestations étaient en représailles au placement en détention d’un chef de milice libyenne à Tunis.

Depuis la chute du régime de Kadhafi, en 2011, la Libye est déchirée par la lutte entre différents groupes armés, dont des milices jihadistes. Sur le plan politique, deux gouvernements se disputent le contrôle du pays, l’un, reconnu par la communauté internationale dans l’est du pays, l’autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya.

Un diplomate et un employé de l’ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014 pendant plusieurs mois par une milice libyenne avant d’être libérés.

Par ailleurs, un groupe se réclamant de l’Etat islamique en Libye a lui revendiqué l’assassinat de deux journalistes tunisiens en janvier dernier.

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