"Nous sommes préoccupés par la rhétorique utilisée dans la campagne électorale qui fait peser un risque sur un important programme de réinstallation", a déclaré mardi à Genève devant les journalistes Melissa Fleming, porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies. Elle a rappelé que le HCR avait un "important programme de réinstallation aux Etats-Unis qui inclut des réfugiés syriens".
Elle a également fait référence aux appels de plusieurs gouverneurs d’Etats américains à une pause dans la réinstallation de réfugiés syriens après les attentats de novembre à Paris. "Le gouvernement Obama est ferme sur ce programme (…) ce serait une honte s’il devait s’interrompre", a dit Mme Fleming.
Le milliardaire américain Donald Trump, en tête des sondages pour les primaires républicaines en vue de l’élection présidentielle de 2016, a appelé lundi à fermer aux musulmans les frontières des Etats-Unis.
Déjà en novembre après les attentats de Paris, Donald Trump avait appelé -comme le reste de son parti- au rejet des réfugiés syriens. Il avait aussi approuvé l’idée de forcer les musulmans à se déclarer sur un registre afin d’être surveillés, déclenchant un premier malaise dans son camp.
Les Etats-Unis accueillent chaque année plus de réfugiés pour une installation permanente que n’importe quel autre pays, environ 100.000 personnes, a souligné la porte-parole du HCR.
Ces programmes de réinstallation sont destinés aux "plus vulnérables, les victimes des guerres que le monde est incapable d’arrêter", a-t-elle dit.