Trois ans de prison ferme à l’encontre de Jérôme Cahuzac, ancien ministre français du budget

Le parquet du tribunal correctionnel de Paris a requis, mercredi, trois ans de prison ferme assortis de cinq années d’inéligibilité à l’encontre de Jérôme Cahuzac, ex-ministre français du budget, poursuivi pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et pour avoir minoré sa déclaration de patrimoine.

Dans son réquisitoire, la procureure nationale financière Eliane Houlette a demandé que l’ex-épouse de Cahuzac, Patricia Ménard soit condamnée à deux ans de prison ferme, estimant qu’elle a "surpassé" son mari "dans la dissimulation de ses avoirs au fisc".

Elle a en outre réclamé d’infliger à la banque suisse Reyl une amende de 1,8 million d’euros et de condamner son patron François Reyl à 18 mois de prison avec sursis et une amende de 375.000 euros pour avoir participé au blanchiment, en renforçant l’opacité des avoirs et en organisant en 2009 le transfert de quelque 600 000 euros à Singapour par l’intermédiaire de sociétés offshore enregistrées au Panama et aux Seychelles.

L’affaire Cahuzac, qui a ébranlé le gouvernement socialiste, a éclaté après des révélations du journal en ligne +Médiapart+, en décembre 2012 affirmant que l’ancien ministre détenait un compte en Suisse. Acculé, l’ancien ministre, en dépit de ses dénégations à la presse et devant le parlement, sera démis de ses fonctions en mars 2013 puis exclu, plus tard, du Parti Socialiste. En avril 2013, il finira par avouer qu’il détenait un compte en Suisse mais l’enquête judiciaire va permettre de retracer une fraude de plus grande ampleur.

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