Trafics et piraterie: l’Afrique adopte une charte pour sécuriser ses mers

Plus de 40 pays africains, réunis à Lomé à l’initiative de l’Union Africaine, ont adopté samedi une charte afin d’assurer une meilleure sécurité des côtes, financer un fond spécial et protéger l’environnement.

"Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent", a déclaré le président congolais Denis Sassou Nguesso, en conclusion de ce sommet organisé pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines

La Charte de Lomé, qui doit encore être ratifiée, doit contraindre les Etats signataires à "créer un fonds de sécurité et de sûreté maritimes", mais aussi faciliter "l’accès aux informations", grand point noir dans la lutte contre les trafics maritimes en Afrique.

Le manque de coopération, notamment d’échange d’informations entre les différents pays, est un grand avantage pour les pirates et les contrebandiers qui peuvent passer d’une zone territoriale à l’autre sans être inquiétés.

Toutefois, même sous cette charte, les pays n’ont aucune obligation de divulguer des informations "si cela n’est pas dans l’intérêt de la sécurité nationale", note Timothy Walker, expert maritime pour Institute for Security Studies (ISS).

"Ce sommet est un grand pas, mais il ne doit pas être le dernier. Il reste beaucoup de travail à faire", explique le chercheur, présent à Lomé, à l’AFP.

"Cependant, nous voyons depuis ces dernières années un intérêt grandissant pour les mers, et notamment pour +l’économie bleue+ et l’argent qu’elles peuvent générer".

Avec AFP

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