Total: le bénéfice net recule de 20% au 1T, plombé par la baisse du pétrole

Le géant pétrolier Total a vu son bénéfice net chuter de 20% au premier trimestre, pénalisé par la baisse des cours du pétrole et des dépréciations de ses activités au Yemen et en Libye, selon un communiqué publié mardi.

Ces facteurs ont été partiellement compensés par la hausse de 10% de la production et les plus-values de cessions, a souligné le groupe.

Au cours des trois premiers mois de l’année, Total a dégagé un résultat net de 2,66 milliards de dollars, contre 3,34 milliards un an auparavant.

Le résultat net ajusté, qui fait référence sur le marché, a reculé de 22%, à 2,6 milliards de dollars contre 3,33 milliards, a ajouté le groupe, qui publie depuis l’an dernier ses résultats dans la devise américaine. Ce résultat, qui exclut des éléments volatiles comme l’effet stock, est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 2,18 milliards de dollars, selon le consensus établi par Factset.

Total a "fait preuve de résilience" puisque "le prix du (baril de) Brent a baissé de 50% par rapport à l’année précédente", a souligné Patrick Pouyanné, directeur général du groupe, cité dans le communiqué.

Le baril de Brent, qui valait en moyenne 108,2 dollars au premier trimestre 2014, s’est effondré à 53,9 dollars en moyenne durant les trois premiers mois de cette année.

Le groupe a aussi dû passer 1,05 milliard de dollars de dépréciations "notamment liées à la dégradation des conditions de sécurité en Libye et au Yémen ce trimestre".

La production du terminal gazier Yemen LNG, dont Total est actionnaire à hauteur de près de 40%, a été interrompue début avril en raison de l’aggravation des combats dans le Sud du pays. En Libye, également en proie à une guerre civile, la production a cessé en février dans tous les gisements à terre (onshore) où Total est présent, et ne se poursuit que sur les plateformes en mer (offshore).

Les résultats du groupe ont en revanche été soutenus par la hausse de 10% de sa production, à 2,4 millions de barils équivalent pétrole (mbep) par jour, grâce à la participation de 10% remportée dans l’importante concession ADCO à Abou Dhabi et à la montée en puissance de la production de ses nouveaux projets, tels que CLOV en Angola ou Eldfisk II en Norvège.

Total a aussi perçu "les premiers effets positifs du programme de réduction des coûts opératoires", selon M. Pouyanné.

Le groupe a également bénéficié "des plus-values réalisées sur les cessions de (sa filiale d’adhésifs) Bostik et des participations du groupe dans des blocs onshore au Nigeria",

La major française a annoncé un programme d’économies de coûts de 1,2 milliard de dollars et un plan de cessions d’actifs de 10 milliards, dont 5 milliards dès cette année, pour faire face à la chute des cours du pétrole.

"Le groupe est confiant dans sa capacité à s’adapter pour faire face à cette période de bas prix et à générer la croissance prévue qui bénéficiera à ses actionnaires", a conclu M. Pouyanné.

Total avait dit viser une croissance de plus de 8% de sa production moyenne en 2015, à un peu plus de 2,3 mbep/j.

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