Terrorisme et flux migratoires: les ministres européens de l’Intérieur à Paris

Les ministres de l’Intérieur européens du G6 se réunissent jeudi à Paris pour "avancer" dans la lutte antiterroriste – radicalisation ou recrutement sur internet – mais aussi aborder les flux migratoires.

Les ministres de l’Intérieur d’Espagne, d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Italie et Pologne seront réunis autour de Bernard Cazeneuve qui s’exprimera devant la presse en fin de journée pour faire la synthèse de la rencontre.

Leurs homologues turc et canadien ainsi que les ministres américains de la Justice et de la Sécurité intérieure ont été conviés à cette réunion, selon l’entourage de M. Cazeneuve.

Quatre sessions de travail auront lieu au ministère de l’Intérieur, place Beauvau, dont deux en présence de ces invités.

Deux de ces sessions de travail seront consacrées aux "combattants étrangers" partis faire le jihad, en Syrie notamment, et à internet "facteur de recrutement et de propagande".

Les ministres discuteront des moyens "de retirer" du web les contenus "propagandistes ou haineux" et des rapports "parfois compliqués avec les majors" que sont Google ou Facebook.

A cet égard, dit-on place Beauvau, le ministre français devrait évoquer son expérience: il a rencontré récemment, avec ses homologues européens, les "plus hauts responsables" de ces sociétés. Ces derniers leur ont fait part de leur "volonté commune" de "nettoyer le net".

M. Cazeneuve s’est donc "étonné", toujours selon son entourage, de leurs récentes critiques contre son projet de loi antiterroriste, adopté définitivement mardi par le Parlement et visant notamment à renforcer la lutte contre l’apologie du terrorisme sur internet.

Le G6 se penchera également sur une idée chère au coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, également présent à la réunion. Celui-ci souhaite de longue date que l’Union européenne se dote, à l’instar des Etats-Unis, d’un système de collecte des données fournies par les voyageurs aux compagnies aériennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il a rallié à sa cause la plupart des responsables européens de la sécurité.

"Nous souhaitons faire avancer tous ces dossiers", dit l’entourage de M. Cazeneuve pour qui le G6, structure informelle déjà ancienne, "doit faire bouger les choses" dans l’UE. "L’Europe à 28, c’est parfois très difficile à manager", explique-t-on, d’où "l’intérêt" de plus petits comités.

Le G6 abordera enfin la question des flux migratoires, celle "de la gestion des frontières" et la "nécessaire coopération avec les pays d’origine" dont les ressortissants veulent entrer dans l’UE.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite