« Tel-Aviv sur Seine » : « Halte au déferlement de bêtise », dit Valls
Dans un tweet, le Premier ministre Manuel Valls a tenu à marquer son « soutien total » à la maire de Paris Anne Hidalgo et à son initiative.
La tension est montée d’un cran alors que plusieurs associations ont appelé à la mobilisation pour perturber cet événement organisé dans le cadre de Paris Plages. Europalestine et une dizaine d’autres organisations ont annoncé le lancement d’une opération concurrente, baptisée "Gaza Plage", qui se tiendra jeudi de midi à 21 heures "entre le pont Notre-Dame et le pont au Change", pour redire leur "indignation". L’Union des juifs pour la résistance et l’entraide (UJRE) a de son côté mis en garde "contre toute tentation d’exploitation violente" de "Tel-Aviv sur Seine" et a demandé à la mairie d’organiser un "rassemblement pour la paix réunissant Tel-Aviv et des villes palestiniennes".
La montée de la polémique, et notamment les risques de débordements, a fait réagir la classe politique. Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) s’est voulu serein : "Je pense que, malgré les protestations des uns et des autres, chacun va revenir à la raison", a-t-il affirmé. Il s’est même avancé à affirmer qu’"il n’y aura(it) pas de débordements". Florian Philippot, le vice-président du FN, a de son côté déploré que "cette affaire provoque autant d’hystérie", ce qui "démontre la montée du communautarisme en France".
Valls : "Soutien total"
Hormis un dispositif de sécurité renforcé, la Mairie de Paris ne compte pas dévier de sa ligne et maintient la manifestation telle qu’annoncée. Dans un tweet, le Premier ministre Manuel Valls a tenu à marquer son soutien à la maire de Paris Anne Hidalgo : "Soutien total à l’initiative de la Ville de Paris et à #TelAvivsurSeine. Halte au déferlement de bêtise."
L’été dernier, en pleine offensive israélienne à Gaza, des manifestations de soutien aux Palestiniens, interdites en raison des risques de violence, avaient dégénéré notamment dans le quartier populaire de Barbès à Paris et à Sarcelles. Dans cette ville de la banlieue parisienne, où vit une importante communauté juive, un rassemblement non autorisé s’était transformé le 20 juillet en émeute urbaine aux relents antisémites.