Or, c’est l’homme qui proposait « un moratoire sur la lapidation de la femme adultère. C’est monstrueux », a asséné le président-candidat. « Voilà un homme qui appelle à voter pour François Hollande. Je n’ai pas entendu François Hollande dire que ça le gênait ».
Au congrès de l’Union des organisations islamiques de France en avril, Tariq Ramadan a vertement critiqué le gouvernement et évoqué « la majorité de Français qui n’est pas satisfaite depuis cinq ans », mais sans parler de M. Hollande.
"Et on ne lui pose pas la question ?"
Nicolas Sarkozy a également dénoncé « un appel de 700 mosquées à voter pour M. Hollande », évoqué par le site internet de l’hebdomadaire Marianne. « Et on lui pose pas la question? Qu’est-ce qu’il en pense? ».
Dans un article daté de vendredi, Marianne affirme qu’un « réseau de quelque 700 mosquées devrait se mobiliser en faveur du candidat socialiste. Ironie de l’histoire: l’organisateur de l’opération n’est autre qu’Abderrahmane Dahmane, ancien conseiller « Diversité » de Nicolas Sarkozy », écriit l’hebdomadaire.
Interrogé par l’AFP mercredi, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, a déclaré qu’il ne possédait « aucune information concernant un appel à voter pour un candidat ».
Alors que le journaliste s’apprêtait à le lui signaler, Nicolas Sarkozy l’a interrompu: « Heureusement, le CFCM… heureusement! ». « Le recteur de la mosquée de Lyon dit "c’est un scandale" mais avez-vous entendu (…) M. Hollande dire: "quand même ça me gêne que M. Ramadan, l’homme de la lapidation pour les femmes adultères vote pour moi" ?», a-t-i insisté. "Et moi il faudrait que je m’explique sur le Front national?".
Nicolas Sarkozy assume plus que jamais sa main tendue aux électeurs de Marine Le Pen. « Je n’ai jamais fait alliance avec le Front national et je n’ai pas l’intention de commencer » mais « je devrais faire comme si je n’avais rien entendu? ». De toute façon, « le vote aujourd’hui pour Marine Le Pen arrange qui? La gauche ».
Interrogé sur les reproches que lui a adressés François Bayrou, le candidat UMP a assuré n’avoir « jamais assimilé les électeurs de François Bayrou à ceux du Front national ». Dans un entretien aux quotidiens de l’Association des journaux de l’Est de la France, Nicolas Sarkozy a déclaré: "On ne peut pas accepter une immigration dont le seul but serait de bénéficier de prestations sociales toujours plus généreuses ! De ce point de vue, les préoccupations des électeurs de M. Bayrou et Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents".
De toute façon, « je ne considère pas comme offensant pour un Français d’avoir voté pour » Marine Le Pen, a ajouté le candidat UMP.