Syrie: sommet Russie-Iran-Turquie mercredi pour relancer le processus de paix

Les présidents russe, turc et iranien se réunissent mercredi en Russie pour la première d’une série de réunions internationales visant à relancer le processus de paix en Syrie maintenant que l’armée de Bachar al-Assad a pris l’avantage face aux rebelles et au groupe Etat islamique.

A quelques jours de nouveaux pourparlers sous l’égide de l’ONU prévus à Genève le 28 novembre, Vladimir Poutine accueille Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani dans la station balnéaire de Sotchi (sud-ouest).

Le président russe avait appelé mi-novembre à "multiplier les efforts pour assurer une stabilisation à long terme" en Syrie, où six ans de conflit ont fait au moins 330.000 morts et des millions de réfugiés.

"La phase de guerre ouverte dans le conflit syrien sera bientôt achevée et la question d’un règlement politique deviendra bien plus vitale qu’avant", explique à l’AFP l’expert russe Ajdar Kourtov.

"La Russie, l’Iran et la Turquie ont chacun leurs propres intérêts en Syrie. Il est évident qu’ils ont aussi des désaccords. Et ils se rencontrent pour essayer d’aplanir ces désaccords", affirme-t-il.

Moscou et Téhéran, alliés du régime de Damas, et Ankara, soutien des rebelles syriens, sont les parrains des négociations d’Astana réunissant sept fois cette année régime et opposition dans la capitale kazakhe.

Dans ce cadre, ils ont réussi à mettre en place des "zones de désescalade" dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud.

Ces mesures ont permis d’abaisser la tension sur le terrain mais Moscou cherche désormais à trouver un débouché politique à ce processus qui s’est jusqu’à présent concentré sur les questions militaires.

Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le sommet de Sotchi vise avant tout à "aider à relancer les pourparlers directs entre le gouvernement syrien et tout le spectre de l’opposition".

"Alors qu’une victoire sur l’EI en Syrie (…) approche, on voit apparaître des conditions supplémentaires pour relancer les pourparlers politiques", a-t-il estimé vendredi.

Lancée en 2015, l’intervention militaire russe en Syrie a changé la donne en permettant à l’armée syrienne de ravir à l’EI la cité antique de Palmyre et chasser les rebelles de leur bastion d’Alep, dans le nord.

Les forces du régime syrien ont chassé dimanche soir les jihadistes de Boukamal, dernier fief urbain en Syrie de l’EI qui a perdu la quasi-totalité de son territoire. (afp)

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