Syrie: le Kremlin demande à Merkel de surveiller ses paroles
La chancelière allemande Angela Merkel avait dénoncé les bombardements russes menés en Syrie et avait accusé le Kremlin de la mort de civils lors des frappes aériennes menées par Moscou. Le Kremlin a tenu à la rappeler à l’ordre.
"Personne n’avait fait de déclaration de ce type" quand les "actions barbares des terroristes" visaient les forces loyales au régime syrien de Bachar al-Assad, a ajouté M. Peskov. Selon lui, personne n’a été capable de présenter la moindre preuve crédible de la mort de civils dans des frappes aériennes russes, en dépit des accusations des Occidentaux et de l’opposition syrienne.
A l’occasion d’une visite en Turquie lundi, Angela Merkel s’est dite "horrifiée" par "les souffrances humaines" des Syriens bloqués à la frontière syro-turque et a dénoncé les "bombardements, notamment du côté russe", sur Alep. Les Occidentaux accusent par ailleurs Moscou d’avoir torpillé les discussions de Genève, suspendues la semaine dernière, en soutenant par des raids aériens intensifs les forces du régime syrien engagées dans une vaste offensive à Alep.
La guerre en Syrie a fait plus de 260.000 morts et jeté sur les routes plus de la moitié de la population du pays. Le conflit implique de nombreux groupes armés ainsi que des puissances étrangères sur un territoire de plus en plus morcelé.