"Il est certain que nous jugeons M. Bachar al-Assad responsable de l’utilisation de ces armes et s’il y avait la moindre tentative d’en faire utilisation directement ou indirectement, la réponse serait immédiate et fulgurante", a-t-il prévenu sur les ondes de la radio "Europe 1".
Alors que le dossier syrien continue de faire l’objet de blocage au Conseil de sécurité de l’ONU en raison du double veto russe et chinois, M. Fabius n’a pas exclu de se passer d’une résolution du Conseil de sécurité pour mener une intervention militaire contre la Syrie en cas d’utilisation d’armes chimiques. Il a assuré à cet égard que la réglementation permet une telle riposte.
"Les armes bactériologiques et chimiques sont d’une autre nature que les armes ordinaires" et d’"un danger extrême", et de ce fait "la réglementation est différente. Là, il est certain que compte tenu des conséquences, on ne peut pas supporter même un instant la manipulation de ces armes", a-t-il expliqué. "Nous sommes absolument intransigeants sur ce point", a-t-il martelé.
Le président français François Hollande avait déjà prévenu, lundi, que l’emploi éventuel par le régime syrien d’armes chimiques contre sa population serait "une cause légitime d’intervention directe" de la communauté internationale en Syrie, une position partagée par Washington.