Syrie: la France a frappé le groupe EI pour la deuxième fois

Des avions français ont bombardé cette nuit un camp d’entraînement de l’Etat islamique à Rakka, la « capitale » syrienne de l’organisation terroriste.

La France a effectué dans la nuit de jeudi à vendredi une deuxième frappe aérienne contre le groupe Etat islamique (EI) à Raqa, dans l’est de la Syrie, a annoncé le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

"Des (chasseurs) Rafale ont délivré des bombes sur un camp d’entraînement (de l’EI). Les objectifs ont été atteints", a déclaré M. le Drian à la radio française Europe 1.

"Il y aura d’autres (frappes) contre les lieux où Daech (acronyme arabe de l’EI) s’organise pour nous menacer", a ajouté le ministre de la Défense.

Les deux Rafale "frappeurs", partis des Emirats arabes unis avec plusieurs Rafale d’accompagnement, ont ciblé une nouvelle fois un centre d’entraînement de l’EI à Raqa, fief de l’organisation, comme lors de la première frappe française le 27 septembre.

"Nous savons qu’il y a en Syrie, en particulier dans les environs de Raqa, des centres d’entraînement de combattants étrangers dont la mission n’est pas d’aller combatte pour Daech sur le Levant mais de venir en France, en Europe pour commettre des attentats", a affirmé M. Le Drian.

Rapppelant que "l’ennemi de la France c’est Daech", il a revanche accusé la Russie de frapper à "80-90%" des objectifs autres que l’EI pour protéger le régime de Damas.

"Les actions militaires russes depuis une dizaine de jours ne visent pas Daech, elles visent en priorité la sécurité de Bachar al-Assad", a-t-il insisté. La Russie "considère qu’il faut protéger Bachar et nous on considère que Bachar ne fait pas partie de la solution", a-t-il martelé.

Les avions de la coalition emmenée par les Etats-Unis volent dans un espace aérien de plus en plus encombré depuis le début de l’intervention russe le 30 septembre, avec des risques d’incidents croissants, même si les chasseurs russes opèrent surtout au nord et à l’ouest du pays.

"Il y a des risques d’incidents, le fait qu’un avion de chasse russe soit allé violer l’espace aérien turc est un exemple. Il faut une très grande vigilance", a souligné le ministre.

"Il faut éviter tous les incidents qui provoqueraient des engrenages qui soient volontaires ou involontaires et il faut que chacun des acteurs fasse preuve d’une très grande responsabilité", a-t-il dit.

Le ministre de la Défense a par ailleurs affirmé que l’EI utilisait des populations civiles comme boucliers, en Irak comme en Syrie, ce qui complique les opérations et le choix des frappes.

"Daech s’est organisé de telle sorte que des enfants, des femmes, des civils soient en première ligne", a-t-il dit.

"Les responsables se cachent dans des écoles, des mosquées, des hôpitaux, ce qui rend l’action de la coalition (internationale) difficile parce que nous ne souhaitons pas faire de victimes collatérales", a-t-il ajouté.

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