Syrie : l’ONU en crise ouverte

Des coups de colère à peine retenus. Une ambassadrice américaine qui se dit "dégoutée" et qui montre du doigt la Russie, vendeur d’armes patenté au régime de Bachar al-Assad. Un représentant français qui se désespère et qui parle de "journée triste" pour l’ONU, pour la Syrie et pour la planète….

La crise syrienne a abouti ce samedi à une véritable crise onusienne, après le veto de la Russie et de la Chine au projet de résolution condamnant la répression qui dure en Syrie depuis des mois.

Les divisions qui s’étalaient publiquement depuis mars dernier ont atteint un point de non retour, les puissances occidentales se trouvant désormais dans une impasse face à l’intransigeance russe et chinoise.

"Le pire c’est qu’on a cru que quelque chose allait bouger. Mais non. Les Russes sont entrés dans un rôle d’opposition à tout prix et on a l’impression qu’ils ne veulent céder sur rien", résume un diplomate.

Pourtant, les concessions à Moscou étaient nombreuses : pas de sanctions dans le texte, pas de mention d’intervention extérieure, un seul soutien au plan de la Ligue arabe, sans même mentionner le transfert du pouvoir du président syrien.

Mais cela n’a pas suffi.

Aujourd’hui, plus personne ne semble attendre une quelconque avancée sur la Syrie dans les jours à venir. L’ONU se retrouve dans l’impasse, impuissante et sans solution. Comme si le constat d’échec était la seule certitude, tandis que sur le terrain, les tueries continuent….

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