Syrie: Paris attend que l’administration Trump précise ses positions

La France espère que l’administration de Donald Trump va clarifier dans les prochaines semaines ses intentions sur la Syrie, alors que l’étau se resserre autour du groupe Etat islamique à Raqa, a indiqué mercredi à Washington le chef de la diplomatie française.

"Je sens une difficulté à arbitrer" de la nouvelle administration américaine sur le choix de la force qui doit mener l’offensive sur Raqa, la capitale de facto du groupe Etat islamique, et le statut futur de la ville et des autres territoires syriens libérés, a indiqué Jean-Marc Ayrault.

"Je souhaite que la réponse ne prenne pas trop de temps, il y a urgence", a-t-il ajouté lors d’un point presse à Washington, à l’issue d’une réunion ministérielle de la coalition antijihadistes.

Le Pentagone a transmis fin février à la Maison Blanche un plan pour accélérer la lutte contre l’EI, mais Washington n’a pas encore indiqué quelles options elle allait retenir.

La France en tout cas estime que Raqa ne devra pas être remise aux forces du régime syrien après sa libération, mais aimerait qu’elle soit plutôt administrée par des "forces de l’opposition modérée", selon M. Ayrault.

"On ne va pas mettre d’autres forces terroristes à la place. Sous-entendu, on ne va pas mettre des représentants du régime de Bachar al-Assad à la place", a-t-il dit.

Il faut que les Etats-Unis "précisent" leurs positions dans les négociations en cours à Genève pour tenter de trouver une solution politique à la crise syrienne, a ajouté le chef de la diplomatie.

"Nous souhaitons", a poursuivi le ministre, que l’administration Trump n’aille "pas au delà du mois d’avril" pour prendre une "décision claire" sur la prise de Raqa et l’avenir des territoires libérés.

M. Ayrault a par ailleurs indiqué qu’il avait pris l’initiative de se réunir mardi à Washington avec des représentants de pays arabes ainsi que la Turquie, pour discuter de la prise de Raqa et de l’avenir de la ville.

Ont participé à la réunion l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie.

L’administration américaine n’a pas encore décidé quelle force elle soutiendrait pour reprendre Raqa. Les militaires américains penchent vers la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), mais la Turquie s’y oppose.

Elle considère les milices kurdes YPG, fer de lance des FDS, comme une organisation terroriste menaçant sa sécurité.

afp

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