Syrie: Hollande « n’exclut pas » une intervention armée décidée à l’Onu

Syrie: Hollande
François Hollande a dit mardi ne pas exclure une intervention armée en Syrie à condition qu’elle soit décidée dans un cadre international, tout en prônant la recherche parallèle d’autres moyens de chasser le régime de Bachar al Assad.

Une intervention militaire "n’est pas exclue à condition qu’elle se fasse dans le respect du droit international, c’est-à dire par une délibération du Conseil de sécurité" de l’Onu, a dit le président français sur France 2.

A trois jours de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Paris, François Hollande a dit espérer convaincre Russes et Chinois de condamner le régime syrien.

"A moi, à d’autres, de convaincre Russes et Chinois et aussi de trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire", a-t-il dit. "Car la pression elle doit se faire dès à présent pour chasser le régime de Bachar al Assad. Nous devons trouver une autre solution".

Washington et les trois grandes capitales européennes (Paris, Londres et Berlin), à la manoeuvre depuis plusieurs mois pour tenter d’infléchir la politique de répression de Bachar al-Assad, ont décidé de rompre avec le régime.

Après une décision similaire de l’Australie et du Canada, les Etats-Unis, qui tiennent Damas pour "responsable" du massacre de Houla, ont donné 72 heures au plus haut représentant syrien à Washington pour quitter le pays.

En Europe, François Hollande, a annoncé l’expulsion de l’ambassadrice à Paris, Lamia Chakkour, et l’organisation d’une réunion dans la capitale française début juillet de la troisième conférence des "Amis du peuple syrien".

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a salué l’annonce de ces expulsions et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution autorisant le recours à la force contre Damas.

La majorité des pays occidentaux avaient déjà fermé leur représentation dans la capitale syrienne au moment de la vague de répression et des bombardements de Homs, dans le centre de la Syrie.

Le massacre de Houla (centre) a provoqué l’indignation de la communauté internationale. Le chef des observateurs de l’ONU, le général norvégien Robert Mood, a indiqué qu’au moins 108 personnes y avaient été tuées, atteintes par des éclats d’obus ou tuées à bout portant, dont 49 enfants. La majorité ont été exécutées, selon les premiers résultats d’une enquête de l’ONU.

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