Le pape argentin a d’emblée appelé les "pères synodaux" à ne pas considérer leur assemblée comme un "parlement" où les participants se livreraient à des "tractations et des compromis", mais comme le lieu où "l’Eglise chemine ensemble".
Dans la salle du synode, avaient pris place les membres de la Curie (gouvernement de l’Eglise), les délégués envoyés par les conférences épiscopales, ceux nommés par le pape, les auditeurs et auditrices, dont –pour la première fois– un couple italien, Marco et Marialuca Matassonni, venu avec leur bébé de quelques mois.
Dimanche, lors de la messe d’ouverture de ce deuxième synode en deux ans sur la famille, Jorge Bergoglio avait déjà fixé le cadre des débats, qui se prolongeront jusqu’au 25 octobre.
Rassurant les conservateurs, il a réaffirmé fermement le dogme catholique sur le caractère indissoluble du mariage, nécessairement célébré entre un homme et une femme. Mais il a aussi prévenu que l’Eglise se "trahirait" si elle fermait ses portes à "quiconque frappe et demande aide et soutien".
Et sans jamais nommer les personnes en situation "irrégulière" du point de vue de l’Eglise catholique (divorcés remariés, couples en union libre, homosexuels…), le pape argentin a rappelé qu’il ne saurait être question "de pointer du doigt pour juger les autres" car l’Eglise a "le devoir de chercher et de soigner les couples blessés".