SwissLeaks: la Tunisie ouvre une enquête pour « blanchiment d’argent »

Le Parquet tunisien a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête pour « blanchiment d’argent » après les révélations de l’affaire Swissleaks, d’après lesquelles des proches de l’ancien régime et des hommes d’affaires en vue ont ouvert des comptes en Suisse.

"Une enquête pour blanchiment d’argent a été ouverte mardi soir. C’est un juge d’instruction du Pôle judiciaire financier qui sera en charge" de l’investigation, a dit à l’AFP le porte-parole du Parquet, Sofiène Sliti.

La loi tunisienne interdit, sauf exception, aux Tunisiens non-résidents à l’étranger d’avoir des comptes hors de Tunisie.

La filiale suisse de la banque HSBC est depuis lundi au centre d’un vaste scandale après que plusieurs journaux eurent assuré qu’elle avait aidé certains de ses clients à cacher des milliards de dollars pour leur éviter de payer des impôts.

Cette enquête, baptisée SwissLeaks, a été réalisée sur la base de fichiers de la banque HSBC Suisse, dont le siège est à Genève, volés en 2007 par un ancien employé. Ces fichiers contiennent des informations sur plus de 100.000 clients.

Selon le magazine web tunisien Inkyfada, "une liste de 256 clients détenant un total de 679 comptes" sont liés à la Tunisie "de par leur nationalité, leur lieu de naissance ou leur résidence".

Parmi ces clients figure Belhassen Trabelsi, frère de Leila Trabelsi, l’épouse du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali.

S’y trouvent aussi l’avocat d’affaires et ex-candidat à la présidentielle Samir Abdelli ainsi que l’homme d’affaires Tarek Bouchamaoui, frère de Wided Bouchamaoui, la patronne du principal syndicat patronal. Le crédit de l’un des comptes de M. Bouchamaoui a atteint, selon Inkyfada, près de 49 millions de dollars sur la période couverte par les fuites.

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