Supprimer l’ISF serait « une faute », dit Valls à Macron

La suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), « qu’on peut toujours améliorer », serait « une faute », a déclaré mercredi Manuel Valls alors qu’Emmanuel Macron a marqué ses réserves sur cette taxe.

Invité de France Info, le Premier ministre a rappelé au ministre de l’Economie, qui s’affranchit de plus en plus de la tutelle présidentielle et gouvernementale, à la "cohérence" et à la "loyauté".

Selon Le Figaro, qui rapporte des propos du ministre de l’Economie dans la revue "Risques", publication de référence du secteur de l’assurance en France, Emmanuel Macron suggère d’en finir avec l’ISF lorsqu’il dit sa "préférence pour le risque face à la rente."

"Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF", déclare-t-il dans la revue.

Dans l’entourage du ministre, on souligne qu’Emmanuel Macron "n’a pas parlé d’une suppression de l’ISF mais d’une préférence pour les impôts sur les successions".

"Supprimer cet impôt, supprimer l’impôt sur la fortune, qu’on peut toujours améliorer, rendre plus efficace d’un point de vue économique, serait une faute", a réagi Manuel Valls.

Le chef du gouvernement a laissé entendre que la prise de position d’Emmanuel Macron était malvenue "au moment où nous créons cette prime d’activité, où nous avons annoncé une prolongation de cette augmentation du RSA, où nous nous attaquons pleinement à ce fléau que représente la pauvreté, où nous ouvrons ce débat sur le revenu universel."

"Au nom même de la justice, et avec ce sentiment qui existe dans notre pays d’une forme d’injustice, notamment entre les plus pauvres et ceux qui en ont le plus", a-t-il poursuivi.

"Je demande à chaque ministre, puisqu’il reste encore un an, d’être pleinement attelé à sa fonction, à sa mission. Il y a encore beaucoup à faire pour l’économie française, pour la rendre plus compétitive, pour soutenir nos entreprises en France et à l’étranger", a poursuivi Manuel Valls.

"Que chacun soit concentré sur sa tâche dans la cohérence et dans la loyauté", a-t-il lancé à l’adresse d’Emmanuel Macron.

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