Strasbourg: le président du CFCM décoré

Le président du Conseil français du Culte Musulman, Mohammed Moussaoui, a reçu, mercredi soir, des mains du maire de Strasbourg, Roland Ries, et du président du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert, la médaille de la ville et celle de la région d’Alsace, lors du dîner annuele de la Grande Mosquée (GMS) Strasbourg, auquel ont pris part plus de 250 personnes dont de très nombreux élus.

Strasbourg: le président du CFCM décoré
Dans son intervention, Mohammed Moussaoui a plaidé pour « l’islam de modération et du juste milieu » et rappelé que « Les Musulmans de France sont dans leur immense majorité des citoyens responsables qui respectent le pacte civique et adhèrent totalement aux valeurs qui régissent notre pays ».

«La crainte légitime de l’intégrisme ne doit pas se transformer en un rejet de l’islam et des Musulmans », a-t-il dit, déplorant que des pratiques et des comportements marginaux ont conduit à la stigmatisation de la religion musulmane.

«Nous devons travailler, ensemble, pour faire reculer ces pratiques minoritaires et permettre à l’islam de modération et du juste milieu, porteur de valeurs de paix et de respect, de s’exprimer davantage et de participer pleinement à la construction du lien social et du vivre ensemble auquel nous sommes profondément attachés », a poursuivi le président du CFCM qui s’est réjoui d’une « application dynamique et intelligente du droit local alsacien-mosellan des cultes », qui a permis à l’islam de "bénéficier partiellement de ce régime sans en faire partie » donnant comme exemple la participation de la ville de Strasbourg aux financements de la GMS.

Roland Ries a pour sa part cité, sans le nommer, Jean-Pierre Chevènement, qui avait appelé, lors de l’ordination de Mgr Joseph Doré, en 1997, à « inviter l’islam à la table de la République ». « A Strasbourg, a dit le maire, nous ne l’invitons pas seulement à table, nous lui donnons aussi les couverts », et a donné en exemple la construction presque achevée de la mosquée, le futur cimetière musulman et les locaux attribués au conseil régional du culte musulman (CRCM). Il a redit qu’il n’était « pas hostile » à réintégrer dans la mosquée un minaret et des espaces culturels, et, si c’était demandé, à faire modifier le plan d’occupation des sols.

Le président du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert, et le préfet de région, Pierre-Etienne Bisch, ont réaffirmé le caractère exemplaire de l’Alsace dans le dialogue interreligieux, et l’engagement de la Région et de l’État en ce sens.

Auparavant, M. Moussaoui avait rencontré les principaux dirigeants religieux de la région. Il a été reçu par Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg, le président de l’Union des églises protestantes d’Alsace et de Lorraine, le Pr Jean-François Collange, le grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, René Gutman, et le président de l’Union bouddhiste de France, Olivier Reigen Wang-Genh, ainsi que le préfet du Bas-Rhin et de la région Alsace, Pierre-Étienne Bisch.

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