Standard & Poor’s juge la perspective stable accordée au Maroc de « très honorable » pour un pays africain
Dans un entretien publié mercredi par le site français dédié à l’actualité économique marocaine "Usine Maroc", M. Lafhel a estimé que cette note de crédit, en catégorie dite d’investissement (investment grade rating), ne changera pas dans les deux ans à venir, notant qu’elle est en cohérence avec les résultats obtenus par le Royaume en termes de croissance.
Il à cet égard fait savoir que Standard & Poor’s prévoit un taux de croissance de 4,6 % en 2015 de l’économie marocaine, relevant que ce taux pourrait atteindre 5 % en 2018.
"C’est un raffermissement remarquable d’autant plus qu’en 2014, la croissance marocaine n’a été que de 2,6 pc", a expliqué l’analyste, ajoutant que dans les prochaines années, le Maroc pourrait renouer avec la croissance qu’il a connue avant le printemps arabe.
L’analyste a en outre évoqué certains points positifs de l’économie marocaine dont la stabilité politique qui constitue un facteur contribuant à l’attractivité des investissements.
Pour ce qui est du déficit fiscal qui est actuellement de 4,3 % du PIB, M. Lafhel a estimé qu’il devrait s’alléger progressivement pour arriver à 3 % en 2017 et probablement moins en 2018, soulignant que le Maroc persévère dans les réformes qu’il mène.
Il a aussi mis en exergue la diversification des exportations, rappelant que le secteur des exportations automobiles a dépassé le traditionnel secteur des phosphates.
Abordant la soutenabilité de la dette extérieure marocaine, l’analyste a indiqué que l’agence prévoit une baisse du déficit du compte courant pour atteindre 2 % du PIB environ en 2018.
"La couverture des réserves en devises s’est améliorée pour atteindre un peu plus que cinq mois de paiements courants", a-t-il dit, faisant savoir que la dette publique et extérieure du Maroc sont "soutenables".
Standard & Poor’s avait confirmé, le 9 octobre dernier, la note BBB du Maroc avec perspective stable.