Sommet le 2 juin à Paris sur l’Irak et Daech

La situation en Irak, où l’Etat islamique poursuit sa progression malgré les frappes aériennes de la coalition internationale, va faire l’objet d’une réunion le 2 juin à Paris, a annoncé mercredi Laurent Fabius. "J’accueillerai à Paris le 2 juin les membres de la coalition pour parler de l’Irak", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères qui présidera la réunion avec son homologue américain John Kerry et le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi.

"La Syrie ne sera pas évoquée, il n’est pas impossible qu’on en parle mais le centre de la réunion c’est l’Irak", a-t-il ajouté, devant des journalistes, en marge d’une conférence à Paris. "Il fait faire le point sur la façon dont la coalition souhaite procéder".

Selon une source diplomatique française, la conférence devrait réunir quelque 24 ministres et organisations internationales.

Un peu plus tôt, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait indiqué des groupes de travail avaient été mis en place pour préparer cette réunion "sur une situation qui s’est sur le terrain militaire dégradée en Syrie et en Irak".

Une coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, mène depuis août des frappes aériennes contre les positions irakiennes des djihadistes de l’Etat islamique qui ont pris le contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie.

La prise par l’EI ce week-end de la ville de Ramadi, située à une centaine de kilomètres de Bagdad, a constitué un revers pour les frappes irakiennes qui ont fait appel à des unités paramilitaires chiites pour mener une contre-offensive.

En Syrie, les djihadistes se sont emparés d’une partie de la ville de Palmyre, voisine du plus célèbre site archéologique de Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

"Le calendrier est opportun car il y a eu des développements positifs et négatifs" sur le terrain, souligne une source diplomatique française. "Les choses bougent en Syrie : le régime est en mauvaise posture, il perd du terrain, ce qui pousse à chercher une solution politique et relancer un processus sur la base de Genève 1, c’est-à-dire un gouvernement de transition et le départ d’Assad à un moment donné."

Concernant l’Irak, "la perte de Ramadi est un sujet de préoccupation très fort mais on discutera aussi des questions de gouvernement inclusif en Irak. La question de la reprise de Ramadi sera importante."

La question des combattants étrangers et de la lutte contre le financement du terrorisme devrait également être abordée.

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