Sofitel: on a cherché à « faire capoter » la candidature de DSK (Edward Epstein)

Sofitel: on a cherché à
Le journaliste américain Edward Epstein qui a enquêté sur l’affaire du Sofitel s’est dit convaincu qu’on "a voulu faire capoter" la candidature de Dominique Strauss-Kahn mais s’est refusé à parler de "complot politique" crée de toutes pièces, dans un entretien à l’AFP samedi.

"Je n’ai pas dit que c’était un complot politique mais je dirais que des gens ont voulu trouver des preuves d’un mauvais comportement de sa part de façon à faire capoter sa candidature (à la présidentielle française,ndlr), voire même son poste au FMI", a déclaré le journaliste.

Dans une enquête à paraître dans le New York Review of Books, M. Epstein révèle des détails inédits sur ce qui s’est passé le 14 mai au Sofitel où Dominique Strauss-Kahn a été accusé d’avoir agressé sexuellement une femme de chambre, Nafissatou Diallo alors qu’il faisait figure de favori pour la présidentielle de 2012.

Le journaliste affirme que DSK a été prévenu par une amie le matin même que son téléphone portable avait probablement été piraté. Il rapporte également que ce téléphone a été égaré et jamais retrouvé et que deux hommes du Sofitel se seraient réjouis de façon ostentatoire de ce qui arrivait à l’ancien ministre.

Il a assuré à l’AFP que le procureur de New York avait en main les video surveillances de l’hotel dans lesquelles on voit ces deux hommes se congratuler après avoir entendu le récit de la femme de chambre.

"J’ai vu cette vidéo de mes propres yeux. J’ai pris des notes. Ce document a été versé au dossier puisqu’il est écrit dessus +document protégé par le tribunal+", a-t-il affirmé.

Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a jugé fantaisiste la mise en cause par un média américain de son parti dans un complot dont aurait été victime Dominique Strauss-Kahn lors de ses démêlés judiciaires à New York.

Imaginer que ce que qui serait arrivé à M. Strauss-Kahn serait l’objet de je ne sais quelle complicité de l’UMP, pardon, mais laissez-moi vous dire que c’est quand même un peu gros comme ficelle", a-t-il dit en marge d’une réunion de cadres de l’UMP organisée à Paris.

"S’il y a des faits avérés, s’il y a des preuves évidentes, il va de soi qu’on doit les uns les autres en tirer les conséquences. Mais tant que ce ne sont que des allégations, sur la base de témoignages anonymes dont on ne sait strictement rien, vous comprendrez alors que nous restions un peu plus réservés et surtout pas dupes", a-t-il indiqué.

Jean-François Copé a encore souligné qu’il avait veillé à ce que l’UMP et sa direction fassent preuve "de la plus grande mesure" lors de l’affaire du Sofitel de New York et de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn, ajoutant : "Le moins que l’on puisse dire c’est que la ficelle est très, très grosse".

William Taylor, un des deux avocats américains de Dominique Strauss-Kahn, a relancé vendredi la thèse d’un complot dans cette affaire qui a précipité la chute de l’ex-directeur général du Fonds monétaire international.

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