Si la Turquie ne fait rien pour Kobani, le PKK menace de reprendre les armes

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) reprendra les armes si la Turquie ne fait rien pour Kobani, ville du nord de la Syrie assiégée par les djihadistes de l’Etat islamique, a averti l’un des dirigeants du mouvement séparatiste.
Ankara refuse d’ouvrir sa frontière pour permettre à des volontaires d’aller prêter main forte aux Unités de protection du peuple kurde (YPG), proches du PKK, qui défendent Kobani.

"Nous avons averti la Turquie. Si elle continue dans cette voie, nous reprendrons notre guérilla pour défendre notre peuple", affirme Cemil Bayik, membre fondateur du PKK qui en est aussi le plus haut dirigeant en liberté, dans un entretien réalisé par la chaîne de télévision allemande ARD à Erbil, capitale du Kurdistan irakien autonome.

"L’AKP est responsable de ce qui se passe en ce moment à Kobani et en Turquie", poursuit-il, évoquant le Parti pour la justice et le développement au pouvoir en Turquie.

Accusant Ankara de mener une guerre par procuration en soutenant des mouvements islamistes syriens qui combattent les milices kurdes du nord du pays, Cemil Bayik avait déjà menacé l’an dernier de rompre le cessez-le-feu proclamé en 2012 lorsqu’Abdullah ?calan, chef historique du PKK, a ordonné aux combattants séparatistes de quitter la Turquie pour gagner le Kurdistan irakien.

"Parce que la Turquie continue à mener la même politique, nous avons renvoyé tous nos combattants qui avaient été retirés de Turquie", ajoute-t-il dans l’entretien accordé à l’ARD.

La bataille de Kobani a donné lieu à des manifestations d’une rare violence qui ont fait 33 morts en Turquie, où vivent 15 millions de Kurdes. Beaucoup accusent le président Recep Tayyip Erdogan de fermer les yeux sur le sort de leurs frères syriens.

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