Ségolène Royal contre la hausse des tarifs de la SNCF

Alors que le ministère de l’Ecologie et de l’Energie avait défendu la hausse des tarifs de la SNCF, la ministre Ségolène Royal a qualifié cette augmentation de « très mauvais signal envoyé aux consommateurs ».

L’art du contre-pied. Ségolène Royal a jugé ce dimanche que la hausse des tarifs de la SNCF est "un très mauvais signal envoyé aux consommateurs". L’entreprise ferroviaire a augmenté certains de ses billets jusqu’à 3,6% au 31 décembre, ce que le ministère de l’Ecologie et de l’Energie avait défendu argumentant que cela allait permettre de l’investissement.

"Je veux que la SNCF reste un outil de transport de masse", a déclaré la ministre, invitée du Grand Jury (RTL/LCI/Le Figaro), ajoutant vouloir que l’entreprise publique revoie sa politique de tarifs, comme l’ensemble de ceux des transports publics. Elle estime qu’il ne faut pas "considérer que pour augmenter son chiffre d’affaires, il faut hausser le prix des billets"

"Je vais réformer par décret la façon dont l’Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train, parce que les choses ne sont pas claires", a expliqué Ségolène Royal plaidant pour "une transparence des prix" et "une consultation des usagers".

80 millions de billets ne sont pas touchés

Le secrétariat d’Etat aux Transports, qui dépend de Ségolène Royal, avait lui aussi défendu cette augmentation fin décembre et l’avait jugée "nécessaire à l’amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs". En revanche des associations d’usagers du train avaient dénoncé cette décision, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) la qualifiant d’"injustifiée" et "dangereuse".

Ségolène Royal a tenté de les rassurer en indiquant que la hausse des tarifs ne concernerait que "les tarifs dits affaire", c’est-à-dire à les billets à plein tarif, et que pour les "80 millions de billets qui sont des tarifs d’abonnement, soit des billets réservés suffisamment tôt à l’avance, ces billets n’augmenteront pas, il y aura une stabilité".

La ministre a par ailleurs jugé "inconcevable" une éventuelle hausse de 0,57% au 1er février des tarifs des péages autoroutiers, au vu des "surprofits" réalisés par les sociétés d’autoroute.

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