Sécheresse en Afrique Australe: la FAO lance un cri d’alarme

L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé jeudi un cri d’alarme afin d’obtenir une aide d’urgence agricole pour dix pays d’Afrique australe menacés de sécheresse par le phénomène climatique El Nino.

"Au moins 109 millions de dollars sont nécessaires" pour fournir d’urgence semences, outils et engrais afin que dix pays menacés de sécheresse puissent "produire suffisamment pour se nourrir et éviter d’être dépendants de l’aide humanitaire jusqu’à la mi-2018", a indiqué la FAO dans un communiqué reçu à Paris.

Le plan d’intervention de la FAO couvre potentiellement 23 millions de personnes au Lesotho, à Madagascar, au Malawi, Mozambique, en Namibie, Afrique du sud, au Swaziland, en Tanzanie, Zambie et au Zimbabwe.

"Les agriculteurs doivent être en mesure de semer d’ici à octobre, au risque de les exposer à une diminution de la récolte en mars 2017. Une telle situation pourrait gravement affecter la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les moyens d’existence de la région" a averti la FAO.

Deux saisons consécutives de sécheresse, avec notamment cette année la pire depuis 35 ans, ont particulièrement touché les familles vulnérables en zones rurales, alors que parallèlement, les prix du maïs et d’autres aliments de base ont augmenté, souligne l’organisme.

La mauvaise récolte générale a exacerbé les cas de malnutrition chronique dans la région. Plus de 640.000 décès au sein du bétail et liés à la sécheresse ont été enregistrés au Bostwana, au Swaziland, en Afrique du sud, Namibie et au Zimbabwe en raison d’épidémies et du manque de pâturage et d’eau.

L’appel de fonds de la FAO fait suite à un appel humanitaire régional de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) lancé le 26 juillet par le président du Bostwana et de la SADC, Seretse Khama Ian Khama, à Gaborone. Il a estimé à 2,7 milliards de dollars la somme nécessaire afin d’aider à relancer touts les secteurs de l’économie régionale suite au phénomène El Nino.

Selon la FAO, l’impact d’El Nino et les effets de la sécheresse devraient atteindre leur paroxysme d’ici mars 2017. Raison pour laquelle elle appelle à investir afin d’équiper les communautés pour qu’elles puissent produire des semences et du fourrage résistants à la sécheresse et utiliser des technologies intelligentes face au climat, telles que l’agriculture de conservation.

(Avec AFP)

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