Le 7 février 2007, en campagne présidentielle à Toulon, le candidat UMP avait estimé que le France devait "des excuses et des réparations" aux enfants des harkis qui ont combattu aux cô tés des soldats français pendant la guerre d’Algérie.
Interrogé sur ces réparations ce vendredi à son arrivée à Nice, le chef de l’Etat a jugé que le temps avait "arrangé les problèmes matériels", soulignant que les harkis n’étaient plus parqués dans des camps. "La réparation morale, elle est toujours d’actualité", a-t-il déclaré, excluant implicitement des réparations financières. Les harkis "ont eu le sentiment d’être abandonnés", a-t-il noté, admettant qu’"ils ont eu raison d’avoir ce sentiment-là".
Cinquante ans après les Accords d’Evian, et la fin de la guerre d’Algérie, Nicolas Sarkozy considère dans un entretien à "Nice Matin" que "la France ne peut pas se repentir d’avoir conduit cette guerre".
Dans cette interview publiée ce vendredi, il concède que "les rapatriés et les harkis ont été les victimes de la décolonisation". Mais il ajoute: "où est la responsabilité de la France? D’avoir été une puissance coloniale ou d’avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie?". A ses yeux, "la France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire".
"La France assume son Histoire, c’est tout", déclare le chef de l’Etat, qui brigue un second mandat. Il reconnaît simplement "que les harkis comme les rapatriés incarnent une partie de la mémoire de notre pays et que cette mémoire doit être connue et qu’elle a droit au respect".