Sarkozy: les prédicateurs qui ont tenu des « propos infamants » contre la France ne seront pas autorisés à entrer sur le territoire

Sarkozy: les prédicateurs qui ont tenu des
Nicolas Sarkozy a assuré mardi que les prédicateurs islamistes qui ont tenu des "propos infamants" contre la France ne seront pas autorisés à entrer sur le territoire.

Recevant les forces de l’ordre et les magistrats ayant participé au siège à Toulouse de Mohamed Merah, l’auteur des fusillades sanglantes de Toulouse et Montauban, le chef de l’Etat a par ailleurs dit être "intervenu directement pour que des prédicateurs qui prennent notre système de valeurs pour cible permanente restent chez eux. Nous n’en voulons pas sur le territoire de la République française".

"Tout ceux qui ont tenu des propos infamants contre la France ou contre les valeurs de la République ne seront pas autorisés à entrer sur le territoire. La France n’a pas vocation à accueillir ceux qui enfreignent ses valeurs", a-t-il insisté.

La veille, M. Sarkozy avait notamment annoncé que Youssef Al-Qaradaoui, un célèbre prédicateur qatari qui devait participer à une réunion en France, n’était "pas le bienvenu sur le territoire de la République".

Le président a également fait part de son "indignation" après les informations selon lesquelles le père de Mohamed Merah entendait porter plainte contre la France pour la mort de son fils. "Faut-il rappeler à cet homme que son fils avait filmé ses crimes et pris le soin diabolique de faire parvenir ces images ignobles à une chaîne de télévision?", a-t-il dit.

Un peu plus tôt, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a lui aussi condamné fermement cette attitude. "Si j’étais le père d’un tel monstre, je me tairais dans la honte", a-t-il déclaré sur Public Sénat et Radio Classique.

Alors que la chaîne qatarie Al-Jazira a fait savoir qu’elle réfléchissait encore à leur diffusion ou non, M. Sarkozy a demandé "aux responsables de toutes les chaînes de télévision qui auraient ces images en leur possession de ne les diffuser sous aucun prétexte, par respect pour les victimes et par respect pour la République".

Revenant sur les décisions prises avec le gouvernement à l’issue des événement de Toulouse et Montauban, il a dit "permettre aux enquêteurs et à la justice d’enquêter avec les moyens procéduraux de la lutte antiterroriste sur les sites d’appel au djihad", et rappelé sa volonté de "créer un délit de consultation habituelle de sites internet qui font l’apologie d’actes terroristes et qui peuvent aider à les commettre".

Le chef de l’Etat a aussi assuré avoir "fait accélérer les procédures d’expulsion pour motif d’ordre public".

"Je soutiens et j’assume la totalité des décisions qui ont été prises au cours de cette affaire", a affirmé le chef de l’Etat. "Ceux qui sont présents aujourd’hui (mardi à l’Elysée, NDLR) connaissent le poids de cette responsabilité, les autres ne font qu’en entendre parler, c’est une immense différence", a-t-il fait remarquer, dénonçant les "polémiques".

"La France était encore glacée d’effroi par la cruauté de ces crimes, que certains décidaient de courir les plateaux et de battre les estrades pour dénoncer le travail des forces de l’ordre", a-t-il critiqué, pointant implicitement du doigt l’attitude d’anciens membres des forces de l’ordre et d’adversaires dans le cadre de l’élection présidentielle.

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