Sarkozy : la France tiendra ses engagements pour réduire son déficit « quelle que soit l’évolution de la situation économique »

Sarkozy : la France tiendra ses engagements pour réduire son déficit
Les engagements de la France pour la réduction du déficit de ses comptes publics "sont intangibles et seront tenus quelle que soit l’évolution de la situation économique", a assuré mercredi le président français Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy, qui avait écourté ses vacances pour présider à Paris une réunion de travail sur "la situation économique et financière", sur fond de la crise de la dette européenne et américaine qui a secoué les marchés financiers, a demandé aux ministres de l’Economie et du Budget, de lui faire des propositions afin de "garantir le respect de ces objectifs dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour 2012", précise un communiqué de L’Elysée. Ces propositions feront l’objet d’un premier examen le 17 août lors d’une rencontre entre le Président français et le Premier ministre, alors que les décisions définitives seront prises le 24 août lors d’une autre réunion élargie aux ministres de l’Economie et du Budget, indique-t-on de même source.

Le gouvernement français s’était engagé à ramener le déficit de près de 6 % cette année à 3 % en 2013.

Alors que la France, surendettée, est sous pression après la dégradation de la note souveraine américaine, M. Sarkozy a souligné "l’enjeu essentiel que constitue l’inscription de cet effort de redressement dans une règle constitutionnelle d’équilibre des finances publiques, comme le font beaucoup de nos partenaires". Il a appelé "à la responsabilité de chacun, au-delà des clivages partisans, pour que l’engagement d’équilibre des finances publiques constitue une priorité partagée par tous".

Le président français s’est montré toutefois rassurant eu égard des "évolutions actuelles". Il estime que celles-ci "valident la stratégie économique conduite par le gouvernement", en particulier la réforme des retraites adoptée en 2010 qui a permis, selon lui, de "renforcer de manière durable la soutenabilité à long terme des finances publiques français" et de "conforter le crédit de la France".

Il s’est félicité à cette occasion des décisions prises par les institutions européennes et américaines qui "ont permis de réduire les tensions sur les marchés financiers", ainsi que de celles décidées par les autorités espagnoles et italiennes, conjuguées aux interventions de la Banque centrale européenne (BCE), "efficaces pour réduire de manière significative les taux d’intérêts sur la dette de ces deux pays".

Depuis la dégradation vendredi de la note souveraine des Etats Unis par l’agence Standard & Poor’s, la France est citée, par les analystes, comme la plus menacée de perdre son triple A, la meilleure note possible pour un émetteur de dette, lui permettant de se financer à des taux avantageux sur les marchés financiers.

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