Sarkozy compare l’afflux de réfugiés en Europe à une grosse fuite d’eau

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a comparé jeudi l’afflux de migrants en Europe à une grosse fuite d’eau, et raillé la proposition de la Commission européenne de répartir les demandeurs d’asile entre les pays de l’Union.

"Il n’y a plus d’argent, plus d’emplois, plus de logements, mais ils ont trouvé un truc (…) ils ont considéré que la solution au problème d’immigration, ce n’était pas de réduire, c’était de répartir", a déclaré M. Sarkozy devant des militants de son parti Les Républicains (LR, droite, opposition), à l’Isle-Adam (région parisienne).

Dans "une maison, il y a une canalisation qui explose, elle se déverse dans la cuisine", a dit M. Sarkozy. "Le réparateur arrive et dit, j’ai une solution : on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants", a-t-il ironisé.

La Commission européenne a proposé que les États se partagent la prise en charge de 40.000 demandeurs d’asile originaires de Syrie et d’Érythrée arrivés en Italie et en Grèce depuis le 15 avril, alors que 100.000 personnes sont clandestinement entrées dans l’UE depuis le début de l’année, selon l’agence Frontex.

L’exécutif européen a également invité les 28 à accueillir 20.000 réfugiés syriens en provenance de hors UE.

"Les sociétés meurent de la consanguinité et n’ont rien à craindre du métissage", a poursuivi M. Sarkozy, mais il faut débattre "de la mesure du nombre de gens que l’on peut accueillir et de la manière de les accueillir".

Alors que plusieurs responsables LR se sont prononcés en faveur du droit du sang plutôt que du droit du sol pour l’acquisition de la nationalité, M. Sarkozy a appelé à ce "qu’un débat ait lieu".

"Est-ce qu’avec le droit du sol, il n’y a pas un risque que des gens deviennent Français sans le demander ?", s’est-il interrogé, estimant que la question se posait particulièrement à Mayotte, à proximité des Comores.

M. Sarkozy a par ailleurs défendu le droit de critiquer la politique de la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem et son homologue de la Justice Christiane Taubira, cibles d’attaques et d’allusions sexistes ou racistes récurrentes.

"On doit pouvoir dire à une ministre que son projet est une stupidité, sans être accusé d’être sexiste" et "à un ministre qui vient de Guyane qu’on est pas d’accord avec sa politique pénale sans être accusé d’être raciste", a-t-il plaidé.

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