Sarkozy appelle les électeurs à le mener à la « victoire »

Nicolas Sarkozy a lancé vendredi soir un dernier appel à la mobilisation avant le premier tour de l’élection présidentielle, demandant à ses militants et sympathisants de le mener à la "victoire", lors d’un meeting à Nice.

"Rassemblez-vous, mobilisez-vous, défendez-vous!", a lancé le président-candidat, devant plusieurs milliers de personnes réunies au Palais Nikaia à Nice, qui ont par moment repris en coeur ce slogan: "on va gagner, on va gagner". Dans la salle, étaient présents notamment Carla Bruni-Sarkozy, le chanteur Enrico Macias, mais aussi le Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé.

"Prenez la parole, ne vous laissez pas priver de parole, imposez votre victoire, venez en masse dimanche porter votre victoire, parce que chaque bulletin construira notre victoire, parce que nous avons besoin de tout le monde!", s’est-il exclamé. "Parce que les forces qui sont rassemblées contre nous sont si grandes, que seul le peuple français pourra dire: ‘voilà le choix que nous faisons, c’est celui de la France forte’", a-t-il espéré.

Au terme de près d’une heure de discours, Nicolas Sarkozy a voulu livrer sa vision "plus personnelle" de la campagne. "Si j’ai décidé de me battre comme je me bats, ce n’est pas pour moi, c’est pour vous, c’est pour notre pays", a-t-il clamé. "Ce ne sont pas des grands mots. C’est l’expression de ce que j’ai au plus profond de mon coeur. J’ai ressenti la chance de présider aux destinées de notre pays pendant cinq ans comme un immense honneur, cet honneur m’oblige", a-t-il expliqué.

"J’ai le devoir de m’engager dans cette campagne avec une force que je n’ai jamais mise, avec une volonté que je n’ai jamais exprimée, avec une soif de gagner pour la France (…), avec une volonté absolument inébranlable parce que nous n’avons pas le choix: pour notre pays, il faut gagner", a-t-il martelé, alors que tous les sondages le donnent perdant au second tour, et au coude à coude avec son principal adversaire, le socialiste François Hollande, au premier tour.

Nicolas Sarkozy a aussi lancé un appel au "rassemblement" à droite, symbolisé par la présence de Bernadette Chirac. "Vous faites taire les mensonges et les menteurs, par votre présence, c’est toute la famille qui est réunie", a-t-il dit à l’épouse de l’ancien président.

S’exprimant à la tribune juste avant le chef de l’Etat, Bernadette Chirac a clamé son engagement "sincère" et "profond" auprès du président sortant, "jusqu’aux dernières minutes de la campagne d’entre les deux tours". "Mais avant, il y a le scrutin de dimanche. (…) Il faut que les Français placent Nicolas Sarkozy à la première place dans les meilleures conditions pour aborder le deuxième tour. Dimanche, il faudra exprimer massivement notre soutien à ce projet ambitieux d’une France forte", a-t-elle scandé. "Nicolas Sarkozy a besoin de nous. La France a besoin de Nicolas Sarkozy."

Le président-candidat a aussi adressé un salut appuyé à Rama Yade, son ex-ministre partie suivre Jean-Louis Borloo au Parti radical, qui était déjà présente, mais discrète, place de la Concorde dimanche dernier à Paris.

Il a, une nouvelle fois, critiqué la règle d’égalité des temps de parole, qui s’impose aux dix candidats en lice, et le traitement de sa candidature dans les médias.

"Leur conception de l’égalité: neuf contre un. Leur conception du service public: quand on n’est pas insulté, on doit remercier. Leur conception de l’égalité: le mensonge le matin, le midi, et le soir. Leur conception du débat: on ne débat pas, on ne parle, on n’interroge pas de la même façon les uns et les autres, aux autres on déroule un tapis rouge!" s’est-il indigné.

Nicolas Sarkozy, qui a lancé pendant la campagne de multiples appels du pied en direction des électeurs d’extrême-droite, leur a adressé cette mise en garde: "Vous penserez vous faire plaisir", mais "vous le paierez de davantage de souffrances", a-t-il prévenu.

Il a rappelé n’avoir "jamais voulu durant toute (sa) carrière politique avoir ni de près ni de loin un accord" avec le Front national. Mais il est longuement revenu sur les thèmes traditionnels du parti d’extrême-droite: l’immigration, les frontières, et la "souffrance" du peuple français.

Enfin, le président sortant n’a pas épargné la gauche, notamment lorsqu’il a vanté le bilan de son quinquennat, secoué par quatre années de crise. "Imaginez un peu dans cette succession de crises phénoménales que nous avons eues à traverser et à affronter, si la barre de la France avait été conduite par ce triumvirat: Mélenchon, Joly et Hollande!", a-t-il ironisé.

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