Sarkozy: « Voter FN », c’est prolonger « le bail de Hollande »

Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, a mis en garde mardi contre le vote FN, qui revient, selon lui, à prolonger « le bail » de François Hollande et des socialistes au pouvoir.

"Depuis 1981, la gauche instrumentalise sciemment le vote de l’extrême droite contre la droite républicaine et le centre", a lancé M. Sarkozy devant un millier de personnes présentes à son meeting d’Asnières-sur-Seine, dans son ancien fief des Hauts-de-Seine.

Avant de débuter son allocution, l’ex-chef de l’Etat a fait respecter à l’assistance une minute de silence en hommage aux victimes de l’accident de l’Airbus A320 de Germanwings reliant Barcelone à Düsseldorf, "cette abominable catastrophe qui a endeuillé notre pays".

Selon M. Sarkozy, "voter pour les candidats de Marine Le Pen, c’est donner une prolongation au bail de M. Hollande et au Parti socialiste". "Il y a deux façons de conforter les socialistes, on vote pour eux ou on vote FN", a-t-il martelé, dénonçant à nouveau le "FNPS", collusion supposée entre le Front national et le parti socialiste.

"Que ce soit bien clair, il n’y aura aucun accord entre le Front national et nous", a-t-il réaffirmé.

"Le débat sur l’immigration, parlons-en ! Comment se fait-il qu’elle (Mme Le Pen) ait applaudi aussi bruyamment et de façon aussi déplacée la victoire de l’extrême gauche en Grèce, et la semaine dernière, le ministre de la Défense grec, ami personnel de Mme Le Pen qui dit +si l’Europe ne paie pas, nous faisons entrer des milliers et des milliers de clandestins par notre frontière avec la Turquie+ , et ajoute +y compris des djihadistes+…. Voilà les amis de Madame Le Pen !", a insisté M. Sarkozy.

En milieu de journée, le président de l’UMP avait dit aux députés de son parti qu’il fallait "attaquer le FN brutalement" et que c’était "une question de vie ou de mort" pour l’UMP. Marine Le Pen lui avait répliqué tout aussi vertement en se demandant si "l’hystérie de Valls" était "contagieuse".

"La seule façon d’avoir l’alternance – quels que soient nos défauts, mes défauts, les déceptions ou les joies – c’est nous. Nous, c’est qui ? Nous, c’est des femmes et des hommes qui essayons de tirer les conséquences de ce qui a marché et de ce qui n’a pas marché", a concédé l’ancien président de la République.

Refusant les "leçons de morale" du Premier ministre, qui a qualifié le "ni-ni" de l’UMP (ni vote FN ni vote PS) de "faute morale et politique", M. Sarkozy a affirmé que dans la Drôme, "il y a quatre binômes socialistes qui arrivent en 3e position et se maintiendront. Où est la cohérence?", s’est-il demandé.

"Je ne viens pas ici en terrain conquis", a affirmé l’ancien élu des Hauts-de-Seine. "Si je suis revenu en politique, c’est parce que je ne peux pas me résoudre à l’affaissement de la France, à ce qu’un quart des français votent pour le Front national", a-t-il également affirmé.

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