Salah Abdeslam : la presse salue le succès de l’arrestation

Les éditorialistes espèrent que l’interpellation de l’un des suspects des attentats du 13 novembre lève les zones d’ombre de quatre mois de cavale.

L’ennemi public numéro un a été blessé, mais arrêté. Salah Abdeslam est sorti de l’hôpital ce samedi après son interpellation vendredi dans la commune bruxelloise de Molenbeek. La presse se réjouit du succès des polices belge et française tout en demandant des réponses sur ses quatre mois de cavale.

"L’arrestation de Salah Abdeslam est un incontestable succès. Elle récompense le travail acharné et difficile des forces de l’ordre et des services de renseignements, dont on dit souvent qu’ils coopèrent mal", se félicite Yves Thréard, du Figaro. Philippe Marcacci, de L’Est républicain, partage cet avis en écrivant : "Cette arrestation sonne comme une victoire de la coopération policière franco-belge." "Un incontestable succès des services et des polices internationales concernées," affirme Denis Daumin, dans La Nouvelle République du Centre-Ouest. "Un succès incontestable", ce sont les mots employés également par Dominique Garraud, de La Charente libre pour qualifier la fin de la traque de Salah Abdeslam, pour lui, "cette arrestation témoigne de l’efficacité de la reprise en main musclée d’une coopération antiterroriste franco-belge". Et il "convient de s’en féliciter", assure Mickaël Tassart, du Courrier picard. Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d’Alsace, partage l’opinion de ses confrères. Il voit dans cette arrestation "une victoire marquante des polices belge et française qui ont activement et efficacement collaboré". Un succès qui "rassure" pour Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne. Pour lui, cette arrestation "confirme que les policiers antiterroristes n’ont pas relâché leur attention".

Lever les zones d’ombre

Après s’être félicités de l’arrestation de Salah Abdeslam, les éditorialistes espèrent désormais qu’elle permettra, ainsi que le procès qui suivra, de répondre à plusieurs questions qu’ils posent dans leurs éditos respectifs. "Qui sont les commanditaires des attentats du 13 novembre ?", "comment les réseaux s’organisent ?", "de quelles complicités a-t-il bénéficié ?", "comment est-il passé à travers les souricières de la police ?", "qui sont ces islamistes fanatisés, surarmés, organisés et déterminés." "Les enquêteurs comptent bien sûr les futurs interrogatoires de Salah Abdeslam, seul membre du commando de Paris capturé vivant, pour tenter de répondre à ces multiples questions", affirme Pierre Alonso dans Libération.

"Sa capture va peut-être permettre de lever les zones d’ombre", estime Mickaël Tassart (Courrier picard). "Il reste maintenant à lui extirper sa part de vérité", lance Philippe Marcacci (Est républicain). "L’interrogatoire d’Abdeslam pourrait être capital", juge Bernard Stéphan, de La Montagne. "Le procès de Salah Abdeslam permettra sans doute d’en savoir plus", espère Yves Thréard (Le Figaro).

Suspect-clé des sanglants attentats de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre, Salah Abdeslam, en fuite depuis plus de quatre mois, devrait être rapidement extradé vers la France.

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