Sahara : la résolution 1979 a été au centre du 7e round des pourparlers informels (Fassi Fihri)

La dernière résolution du Conseil de Sécurité 1979 a été au centre des discussions lors de la 7ème réunion informelle de Manhasset, en tant que cadre devant orienter les négociations futures, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.

Sahara : la résolution 1979 a été au centre du 7e round des pourparlers informels (Fassi Fihri)
S’exprimant lors d’un point de presse, tenu à l’issue de cette réunion, M. Fassi Fihri a, à cet égard, indiqué que ladite résolution a "consolidé les acquis des résolutions précédentes et les a renforcées par d’autres exigences qui répondent aux attentes du Maroc et de la Communauté internationale".

En effet, a-t-il ajouté, "la résolution 1979 a rappelé la primauté de l’initiative d’autonomie comme base de négociation compte tenu de son caractère démocratique, ouvert sur l’avenir et conforme à la légalité internationale.

Cette résolution a aussi confirmé l’appréciation par le Conseil de Sécurité des efforts déployés par le Maroc depuis 2006, efforts qui se poursuivent en vue de favoriser une solution consensuelle et respectueuse de l’intégrité territoriale du Royaume".

Le ministre a aussi souligné que "le Conseil de Sécurité continue, à travers cette même résolution, d’insister sur la centralité de la négociation comme seule voie de règlement de ce différend ainsi que sur l’esprit de compromis et de réalisme comme paramètres incontournables de ces négociations".

M. Fassi Fihri a, également, tenu à mettre en exergue les aspects nouveaux de la résolution 1979. Il a relevé, en premier lieu, "l’appel adressé par le Conseil de Sécurité à l’Algérie pour permettre le recensement, par le HCR, des populations des camps de Tindouf, et ce conformément aux obligations internationales de ce pays, en tant que partie à la Convention de 1951 sur les réfugiés".

A cet égard, le ministre a rappelé que "cette revendication persistante du Maroc est destinée à jeter la lumière sur le nombre exact de la population des camps, et sur les intentions individuelles dans le cadre d’enregistrements et d’interviews individuelles et du principe du retour librement consenti. Le Conseil a fait sienne cette revendication, mettant ainsi l’Algérie devant ses responsabilités vis-à-vis du droit international humanitaire".

En second lieu, M. Fassi Fihri a attiré l’attention sur "l’appel fait par le Conseil de Sécurité aux Etats de la région, et donc à l’Algérie, à s’engager plus vigoureusement dans le processus de négociation en cours et à coopérer avec le Maroc pour mettre fin à ce différend régional".

Concernant les droits de l’Homme, M. Fassi Fihri a estimé que "si la résolution 1979 a interpellé l’Algérie en tant qu’Etat territorial abritant les camps de Tindouf et le polisario, qui garde la mainmise sur les populations de ces camps, il s’est, par contre, félicité et a accueilli avec satisfaction la mise en place par le Maroc du CNDH, y compris sa représentation régionale au Sahara marocain".

Ainsi, a-t-il ajouté, "si la Communauté internationale reconnaît et apprécie les engagements du Maroc et les mesures concrètes et crédibles pour les mettre en oeuvre, elle ignore complètement les intentions présentes et futures des autres Parties dans ce domaine. Le proche avenir nous dira ci ces parties vont répondre favorablement à l’appel du Conseil.

Le ministre s’est, à cet égard, "interrogé sur le droit applicable dans les camps de Tindouf et sur le vide juridique qui caractérise la situation dans ces camps, ce qui laisse la porte ouverte à tous les dépassements et à tous les abus".

Il a affirmé qu’"au regard du Droit International, l’Algérie est, seule, responsable de ce qui se passe sur une partie de son territoire, en termes de violation des droits de l’Homme".

Répondant aux questions des représentants des médias internationaux, M. Fassi Fihri a précisé que "les propositions innovantes, discutées lors de cette réunion, et relatives à la contribution de représentants légitimes des populations de la région du Sahara à la recherche de la solution politique finale et la question du mode de gouvernance, dont l’inclusion a été demandée par la délégation marocaine, sont en parfaite harmonie avec l’Initiative d’autonomie, à l’instar du 3ème thème introduit dans ce cadre, au sujet de la consultation de la population pour la validation de l’accord agréé".

Concernant la représentation des populations et après avoir réfuté la prétention du polisario à représenter les populations du Sahara, le ministre a fait valoir que "la légitimité de la représentation est intimement liée à l’organisation d’élections libres effectuée régulièrement à tous les niveaux. Cette condition se trouve remplie au Sahara marocain. Elle est douteuse et contestée dans les camps".

Pour ce qui est du mode de gouvernance, le ministre a souligné qu’il est "à la base de l’initiative d’autonomie et du système de régionalisation dont SM le Roi Mohammed VI a décidé récemment d’accélérer la mise en oeuvre et de lui donner une première application dans la région du Sahara".

En conclusion, M. Fassi Fihri a réitéré "la détermination du Maroc à poursuivre son engagement actif avec l’Envoyé personnel pour favoriser une solution politique rapide qui puisse respecter la souveraineté du Maroc et qui permettrait de ce fait, de relancer la construction du Maghreb, un Maghreb stable, fort et économiquement intégré, à même de surmonter les défis qui l’interpellent, particulièrement dans son voisinage subsaharien".

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