Sahara: appel à une large mobilisation pour un règlement définitif

Un aréopage d’experts en géopolitique et études stratégiques ont plaidé, jeudi à Dakar, en faveur d’une large mobilisation de « tous les acteurs épris de paix et de stabilité » en vue d’un règlement définitif du conflit autour du Sahara marocain.

Dans une déclaration finale ayant sanctionné les travaux des Matinales Géopolitiques organisées par l’antenne de Dakar du Centre des Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS- Paris), les participants ont réaffirmé la pertinence du plan d’autonomie proposé par le Maroc comme seule alternative à la résolution du conflit artificiel autour du Sahara marocain.

Tout en rappelant que ce plan, jugé "sérieux" et "crédible", est favorablement accueilli par les grandes puissances et la communauté internationale, ils ont recommandé l’adoption d’une résolution par les Nations Unies pour l’appuyer.

Les conférenciers se sont félicités aussi de la reconnaissance exprimé par la communauté internationale envers le Maroc, qui a assuré positivement ses responsabilités en matière des droits de l’Homme, notamment à travers le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).

Ils se sont également prononcés en faveur d’un approfondissement de la réflexion autour d’une nouvelle forme de territorialisation qui s’inspire de l’exemple marocain de régionalisation avancée et dont pourraient largement s’inspirer, si besoin est, des pays africains.

Déplorant le fait que le conflit autour du Sahara marocain n’a que trop duré, les experts ont été unanimes à "plaider en faveur de la radiation de la question du Sahara de l’ordre de jour de la 4ème Commission des Nations Unies car ne relevant pas d’un cas de décolonisation".

Si rien n’est fait de manière urgente et objective pour soutenir le projet de large autonomie proposé par le Maroc, toute la bande sahélo-saharienne ainsi que les Etats riverains resteront dans une crise récurrente, dont personne ne peut aujourd’hui mesurer l’ampleur des développements futurs, avertit le texte de la déclaration finale.

Dans le même sillage, les conférenciers ont plaidé en faveur de la promotion des droits des citoyens marocains du Sahara après la fermeture des camps de Tindouf en Algérie et leur libération, mettant en garde contre l’existence de réelles menaces terroristes dans la région.

Les experts ont, à cet égard, mis l’accent sur les collusions entre les groupes terroristes sévissant en Afrique du nord et au Sahel et les membres du polisario recrutés localement dans les camps de Tindouf en Algérie.

Ils ont pointé du doigt la menace de radicalisation des jeunes séquestrés des camps de Tindouf, ainsi que les violations flagrantes des droits de l’Homme perpétrées dans cette partie du territoire algérien.

Les experts n’ont pas manqué de préconiser la fermeture des camps de Tindouf devenus un "terreau fertile" pour le recrutement des terroristes qui essaiment dans la bande sahélo-saharienne, faisant part de leur opposition à toutes les formes de mouvements irrédentistes dans la région.

Ils ont, en outre, remis en cause la démarche d’un certain pays qui, dans le cadre de sa stratégie de puissance dominatrice, s’accommode de la situation actuelle pour entretenir artificiellement la fiction d’un Etat qui n’existe nulle part, appelant à une large mobilisation de la communauté internationale pour une élimination définitive des facteurs d’instabilité dans la bande sahélo-saharienne.

S’agissant de la crise au nord du Mali, les experts ont préconisé un large soutien en faveur du gouvernement malien pour trouver une solution durable, par le retour de la paix et de la sécurité dans la partie nord de son territoire.

Ils ont émis le vœu qu’un dispositif de veille intégrant tous les pays de la bande sahélo-saharienne de Tindouf au Nord Mali et même au-delà, soit mis en place pour anticiper tout ce qui pourrait impacter négativement la paix et la sécurité dans la bande sahélo-saharienne.

Placée sous le thème "Contreterrorisme, droits de l’Homme, sécurité: analyse de la face cachée de la crise dans la bande sahélo- saharienne de Tindouf au Nord Mali", cette rencontre a été organisée en partenariat avec l’Observatoire d’Etudes Géopolitiques (OEG) de Paris.

Cette rencontre de haut niveau a regroupé, outre les experts du CEDS et de l’OEG de Paris, les membres du corps diplomatique, des représentants d’organisations internationales, des parlementaires, des hauts cadres de l’administration, des officiers généraux et supérieurs, des représentants des droits de l’homme ainsi que des chercheurs et universitaires.

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