Sahara: Les « Etats-Unis ont renoncé » à leur projet de résolution (source onusienne)

Le projet de résolution américain visant à étendre les prérogatives de la Minurso au contrôle des droits de l’homme au Sahara aurait été retiré de la table des négociations, a appris Atlasinfo de source onusienne.

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"Les Etats-Unis ont renoncé à leur projet de résolution de confier à la Minurso la mission de surveiller les droits de l’homme au Sahara", a confié à Atlasinfo cette source française bien informée, indiquant que "les négociations continuent sur la base du projet de 2012".

"Il s’agirait de trouver un compromis acceptable pour Rabat et Washington", a-t–on précisé de même source, ajoutant que l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Susan Rice, "a été isolée".

Une mobilisation sans précédent a été enregistrée au Maroc contre ce projet de résolution américain, considéré comme une atteinte à la souveraineté du Maroc et on intégrité territoriale. La question du Sahara étant la première cause nationale au royaume.

Une source diplomatique française avait qualifié de "calcul de politique intérieure" le projet de résolution américain. "C’est une erreur et une provocation", avait regretté cette source. L’Espagne, également, par la voix de son ministre des Affaires étrangères a également fait part de son mécontentement;

Interrogé par Atlasinfo sur cette initiative américaine, Christophe Boutin, directeur du Centre d’études sur la théorie et la régulation de l’Etat et professeur agrégé de droit public à l’université de Caen, a estimé que "le nouveau titulaire du Département d’État, "voulant peut-être marquer son territoire à peu de frais, aurait sans doute gagné à relativiser l’influence de certains lobbies".

Pour Christophe Boutin, le projet de résolution américain a omis de mentionner que "le Maroc de Mohammed VI a porté, dès son arrivée au pouvoir, une attention toute particulière à la question des droits de l’homme". "On peut citer par exemple la création en 2001 du Comité Consultatif des Droits de Homme, en 2004 de l’instance Equité et Réconciliation, puis en 2011 du Conseil National des Droits de l’Homme qui a repris les missions de l’ancien Comité consultatif. Par ailleurs les droits de l’homme ont été intégrés dans la Constitution de 2011 au titre II « Libertés et droits fondamentaux » et les instances de protection des droits au titre XII qui traite de la bonne gouvernance", a-t-il poursuivi.

"Selon ce juriste, " Il serait contre-productif de faire porter une suspicion systématique à l’égard d’un État aussi clairement engagé dans une démarche positive".

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