Russie: le rouble à son plus bas de l’année, l’indice boursier RTS

La monnaie russe est tombée lundi à son plus bas niveau en 2015, l’euro dépassant le seuil symbolique des 80 roubles, tandis que l’indice boursier RTS chutait de plus de 4% à l’ouverture dans la foulée de la débâcle des marchés asiatiques,
L’euro a dépassé à l’ouverture 80 roubles pour la première fois depuis mi-décembre et atteint 80,99 roubles contre 78,80 roubles vendredi soir. Le dollar est monté à 70,69 roubles contre 68,21 roubles avant le week-end. Côté boursier, l’indice RTS des valeurs en dollars chutait de 4,21% et le Micex (libellé en roubles) cédait 1,76%.

Cette rechute de la devise russe fait craindre une nouvelle déstabilisation du pays au moment où l’économie russe, en récession, semble toucher le fond après des mois de violente dégradation de son activité.

Côté boursier, l’indice RTS des valeurs en dollars chutait de 4,21% et le Micex (libellé en roubles) cédait 1,76%.

Les marchés russes ont suivi le plongeon des places de marchés chinoises, affolées par la morosité de l’économie chinoise, qui a également entraîné la chute des bourses européennes à l’ouverture lundi.

La monnaie russe est également affectée par le marché pétrolier, de nouveau en baisse lundi, avec un baril de Brent à 44,30 dollars à Londres, proche de ses plus bas niveaux en six ans.

"Les marchés se concentrent sur la dynamique des cours du pétrole, à la recherche d’un nouveau point d’équilibre", estiment les analystes de la banque VTB Capital.

Jeudi, alors que la monnaie russe était tombée à 75 roubles pour un euro, son plus bas en six mois, le ministre de l’Economie Alexeï Oulioukaïev avait jugé le taux de change "juste", concédant toutefois que la chute du rouble se poursuivra tant que les cours du pétrole continuerons de baisser.

Fin 2014, la baisse des cours de l’or noir ajoutée aux sanctions des Occidentaux liées à la crise ukrainienne avait entraîné un effondrement du rouble, cette crise monétaire provoquant la récession actuelle.

Les statistiques économiques mensuelles publiées la semaine dernière ont confirmé que la consommation et le pouvoir d’achat restaient déprimés. La production est aussi affectée par la morosité de la demande.

Le gouvernement prévoit une chute de 2,8% du produit intérieur brut cette année et une reprise l’an prochain, mais il a déjà prévenu qu’il devrait probablement revoir sa copie au vu de la dégradation récente du marché pétrolier.

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