Russie: la nounou accusée d’avoir décapité un enfant souffrirait de problèmes psychiatriques

La nounou ouzbèke arrêtée lundi à Moscou alors qu’elle brandissait en pleine rue la tête décapitée d’un enfant et qui affirme avoir agi « sur ordre d’Allah » souffrait de problèmes psychiatriques, a assuré jeudi son père.

Goultchekhra Bobokoulova, 38 ans, a été hospitalisée dans un hôpital psychiatrique en 2002, a affirmé Bakhretdine Touraïev dans une interview publiée sur le site d’information Gazeta.ru.

"Elle disait des mots bizarres et assurait entendre des voix qui lui parlaient, et puis elle est devenue agressive", a raconté M. Touraïev.

Après avoir passé deux semaines à l’hôpital psychiatrique régional de Samarcande, une ville du sud-est de l’Ouzbékistan, Goultchekhra est rentrée à la maison, mais elle a dû prendre des médicaments pendant une longue période, selon la même source.

"Ensuite, tout est revenu à la normale", affirme M. Touraïev.

"Si on ne lui fait pas de mal, qu’on ne crie pas sur elle, elle est d’habitude très calme", souligne cet homme de 62 ans.

Goultchekhra Bobokoulova a été arrêtée par la police près d’une station de métro dans le nord-est de la capitale russe alors qu’elle déambulait en brandissant la tête d’une fillette de 4 ans et en se proclamant "terroriste".

"C’est ce qu’Allah m’a ordonné" de faire, avait déclaré mercredi la nounou à la presse lors de sa présentation devant un juge. Accusée par les enquêteurs d’avoir tué la petite fille et d’avoir séparé sa tête du corps "pour un motif inconnu", elle a été placée en détention provisoire pour deux mois.

Les enquêteurs ont soumis Goultchekhra Bobokoulova à des examens psychiatriques. Il n’est pas exclu qu’elle ait agi "sous l’empire de psychotropes ou drogues", ont-ils expliqué sans plus de précisions.

Lors de l’audience, cette mère de trois enfants, divorcée, avait tenu des propos décousus, mêlant doléances et discours prophétique.

"Allah envoie le second prophète pour donner des nouvelles de la paix, bonjour tout le monde", avait-elle ainsi déclaré.

"J’ai faim, je vais mourir dans une semaine, c’est la fin du monde, on m’a interdit de manger. Salut tout le monde", avait-elle également dit.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite