Rome appelle à plus de pression de la communauté internationale pour amener Kadhafi à quitter le pouvoir

La communauté internationale devrait exercer plus de pression sur le colonel Moammar Kadhafi afin qu’il « comprenne qu’il n’a d’autre alternative que de quitter le pouvoir et, nous l’espérons, la Libye aussi », a affirmé vendredi le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini.

Rome appelle à plus de pression de la communauté internationale pour amener Kadhafi à quitter le pouvoir
Dans une déclaration à la presse au terme d’une rencontre à Rome avec le vice-président chinois, Xi Jinping, le responsable italien a indiqué, à cet égard, que son pays accueille "très favorablement" l’initiative de la Russie de dépêcher un "envoyé spécial" à Benghazi et à Tripoli pour tenter une médiation dans le conflit libyen.

Selon des informations rapportées jeudi par l’agence Ansa, cet "envoyé spécial" aura la "charge d’identifier et de définir les pas à accomplir" pour que soit respecté "le principe" convenu par les dirigeants du G8, la semaine dernière à Deauville (France), qui avaient réclamé à l’unanimité le départ de Kadhafi.

"Nous avons malheureusement vu des réactions très élusives, sinon négatives, de la part du régime (libyen), y compris envers les tentatives du président sud-africain Zuma", a déploré Frattini.

Le ministre a, par ailleurs, annoncé l’intention de l’Italie de présenter, lors de la réunion des 8 et 9 juin du groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi, une proposition sur l’octroi d’une "importante aide, y compris économique" au Conseil National de transition (CNT) libyen, établi à Benghazi.

Pour Frattini, l’objectif de cette initiative est de permettre "la formation rapide d’un gouvernement d’union nationale qui maintiendra l’unité de la Libye".

Ansa a souligné que le chef de la diplomatie italienne n’a pas abordé la crise libyenne avec le vice-président chinois avec lequel, a précisé l’agence, il s’est cependant accordé sur "la nécessité d’une stabilisation du continent africain tout entier ".

L’initiative russe relative à l’envoi d’un "envoyé spécial" en Libye avait été annoncée, jeudi, au terme d’une rencontre trilatérale à Rome entre le président Medvedev, le vice-président américain Joseph Biden et le président du conseil italien, Silvio Berlusconi.

Medvedev et Biden se trouvaient dans la capitale italienne parmi les invités de marque aux festivités organisées à l’occasion de la fête de la République qui coïncide, cette année, avec le 150ème anniversaire de l’unification de l’Italie.

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