Rohingyas: ouverture d’une conférence de donateurs à Genève

Une conférence internationale s’est ouverte lundi à Genève afin de rassembler des fonds pour venir en aide à quelque 900.000 musulmans rohingyas réfugiés au Bangladesh après avoir fui les violences dont ils sont victimes en Birmanie, majoritairement bouddhiste.

La "Conférence de promesses pour la crise des réfugiés rohingyas", organisée par des agences de l’ONU, l’Union Européenne et le Koweit, s’est fixé pour objectif de collecter un total de 434 millions de dollars d’ici février 2018, dont 100 millions ont déjà été versés ou promis.

Cet argent est nécessaire pour venir en aide aux 1,2 million de personnes entassées dans le district de Cox’s Bazar, au sud du Bangladesh – 300.000 habitants locaux et près de 900.000 nouveaux et anciens réfugiés rohingyas.

Les Rohingyas, plus grande population apatride au monde, sont traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90 % bouddhiste. Victimes de discriminations, ils ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Et ils n’ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.

L’ONU considère ces persécutions comme une épuration ethnique et accuse la Birmanie d’avoir provoqué le plus grand déplacement de réfugiés en Asie depuis des décennies.

Face aux violences, beaucoup de Rohingyas ont préféré fuir le nord de l’Etat Rakhine (ouest de la Birmanie), où vit cette communauté, et se sont réfugiés au Bangladesh voisin.

Mais l’exode a explosé depuis le déclenchement le 25 août d’attaques par une rébellion rohingya contre les forces de sécurité birmanes dans l’Etat Rakhine, qui ont provoqué une répression sévère de l’armée.

Selon l’ONU, 603.000 Rohingyas, dont des femmes et des enfants, ont franchi la frontière depuis cette date, obligeant les autorités du Bangladesh et les agences de l’ONU à installer de nouveaux camps.

Trois agences de l’ONU sont à l’origine de cette conférence qui s’achèvera dans la soirée: l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). (afp)

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