Robert Joy salue l’initiative du Maroc de lancer une deuxième phase de régularisation des migrants

L’ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne au Maroc, Robert Joy, a salué, mardi à Rabat, l’initiative du Royaume de lancer une deuxième phase de régularisation des migrants en situation irrégulière, qualifiant ce domaine d’"extrêmement compliqué".

"J’aimerai saluer l’initiative du Maroc d’aller de l’avant dans ce domaine qui est extrêmement compliqué", a déclaré à la presse M. Joy à l’issue d’une rencontre des ambassadeurs de certains pays européens accrédités au pays avec le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Nasser Bourita, et le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Cherki Drais, dédiée à la présentation de la politique migratoire nationale.

"Les raisons de la migration sont très complexes et très difficiles à gérer", a-t-il insisté, indiquant que le Maroc "a toujours pris ses responsabilités dans ce sens" et que les acquis réalisés en la matière sont "impressionnants".

"J’ai eu la chance d’être présent au Maroc depuis le début de la première phase de régularisation. Donc, j’ai pu constater ce qui s’est passé depuis 2013 et c’est impressionnant", s’est-il réjoui.

Dans le domaine de la migration, les "responsabilités sont partagées", selon le diplomate européen qui a souligné que le Maroc est "un partenaire fiable" pour l’UE qui est en train de préparer un nouveau programme pour l’année prochaine "plus grand et plus détaillé qui va accompagner cette deuxième phase".

"Nous avons fini la 1ère phase de la politique migratoire avec des appuis pour aider le Maroc à intégrer les migrants irréguliers dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle", a-t-il rappelé.

Il a également évoqué le fonds fiduciaire de La Valette, un des résultats du sommet de La valette de l’année dernière "qui va nous permettre de travailler plus créativement, surtout en Afrique, dans le domaine de la coopération triangulaire".

Il s’agit du travail avec des partenaires, "notamment le Maroc et surtout avec le Maroc sur toute la route migratoire pour essayer de voir ce qu’on peut faire ensemble afin d’essayer de gérer ce phénomène très complexe", a-t-il conclu.

Pour sa part, Markus Woelke, chargé d’affaires à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Rabat, a souligné que "l’Allemagne a un itinéraire très proche du Maroc en matière de politique migratoire".

M. Woelke a rappelé les différents aspects de coopération entre le Royaume et l’Allemagne dans ce domaine, indiquant que les deux pays vont coprésider à partir de 2017 le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD).

"C’est pour la première fois qu’un pays du Nord et un pays du Sud vont travailler ensemble sur ces sujets pour trouver des réponses", a-t-il précisé, estimant que "c’est compliqué de trouver un équilibre entre les intérêts des migrants, ceux des pays d’accueil et ceux de transit".

"Il y a des questions sécuritaires et humaines à régler. C’est encore un défi", a conclu le chargé d’affaires.

La rencontre avec les ambassadeurs a été tenue en présence du ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, Anis Birou, et du président du Conseil national des droits de l’Homme, Driss El Yazami, et a été l’occasion d’expliquer les modalités de la deuxième phase de régularisation des migrants en situation irrégulière.

(Avec map)

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