Rétropédalage de Roger Cukierman sur le FN, persiste et signe sur les musulmans

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, est revenu en partie sur les propos polémiques qu’il a tenus, ce lundi matin sur Europe 1, au sujet de Marine Le Pen et des musulmans.

Au cours du dîner annuel du CRIF qui se tenait ce lundi soir, Roger Cukierman, critiqué de toutes parts, a rétropédalé au sujet de la leader du Front national, Marine le Pen, mais a persisté et signé concernant sa vision des jeunes musulmans. "On me fait un mauvais procès", s’est-il défendu.

Dans son discours, il a estimé que "Marine Le Pen n’est pas une personne fréquentable, ni irréprochable, aussi longtemps qu’elle continuera à ne pas se désolidariser des propos de son père (Jean-Marie Le Pen-NDLR)pour lesquels il a été condamné par la justice."

En début de journée, Roger Cukierman avait déclaré sur Europe 1 : "Je crois qu’on est tous conscient dans le monde juif que derrière Marine Le Pen, qui est irréprochable personnellement, il y a tous les négationnistes, tous les vichystes, tous les pétainistes".

Le président du Crif n’avait pas mis en cause le FN lorsqu’il s’agit des actes antisémites: "Le Front national est un parti pour lequel je ne voterai jamais, mais c’est un parti qui aujourd’hui ne commet pas de violences".

"Il faut dire les choses: toutes les violences aujourd’hui sont commises par des jeunes musulmans", a-t-il affirmé.

Sur les musulmans, Roger Cukierman n’est pas revenu sur ses propos. "J’ai appelé Monsieur Boubakeur (le président du Conseil français du culte musulman, ndlr) pour essayer de le faire changer d’avis, je lui ai dit qu’il nous faisait un mauvais procès", a-t-il ajouté.

"je n’ai fait que mettre l’éclairage sur le fait que tous les terroristes qui ont commis des meurtres dans la période récente se réclamaient de l’islam et et que les premières victimes de ces terroristes, ce sont les musulmans", a-t-il dit.

Le président du CFCM et le président l’Union des mosquées de France, Mohammed Moussaoui, ont annoncé qu’ils annulaient leur participation au dîner du CRIF.

A son arrivée au dîner où il n’est resté qu’à l’apéritif, Nicolas Sarkozy s’est adressé à Serge et Arno Klarsfeld. "Heureusement qu’il y a des gens dans la communauté qui tiennent des propos sensés", a dit l’ancien président, qui a ensuite eu un échange assez vif avec le numéro deux du CRIF, Francis Khalifa.

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