Retour précipité pour Bouteflika à Alger après un petit détour par l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a regagné Alger, ce jeudi après-midi, après avoir subi des « contrôles médicaux » à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Son retour a été en réalité précipité car conformément au Code électoral, le chef de l’Etat doit signer un décret «le 16 ou le 17 janvier», pour convoquer le corps électoral qui fixera donc la date du scrutin 90 jours plus tard. Si le décret paraît vendredi, cette date tombera donc le 17 avril.

Les examens et contrôles effectués ayant montré "une nette amélioration «de l état de santé du président Bouteflika, l’équipe médicale a autorisé le chef de l Etat à rentrer en Algérie 24 heures avant le délai prévu, selon l’agence officielle de presse, APS.

Bouteflika a été à nouveau admis lundi dernier à l’hôpital du Val-de-Grâce pour des examens. Son retour a été en réalité précipité car conformément au Code électoral, le chef de l’Etat doit signer un décret «le 16 ou le 17 janvier», pour convoquer le corps électoral qui fixera donc la date du scrutin 90 jours plus tard. Si le décret paraît vendredi, cette date tombera donc le 17 avril

L’hospitalisation du président algérien Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce, à Paris, à 48 heures de la convocation du corps électoral pour la présidentielle en Algérie, avait suscite de nouveau beaucoup d’interrogations en Algérie. La presse, la classe politique notamment l’opposition, s’interrogent sur son état de santé réel alors que ses partisans, le parti FLN en première ligne, veulent le voir briguer un quatrième mandat.

Agé de 76 ans, Bouteflika n’a fait aucune sortie publique depuis sa première hospitalisation fin avril 2013 au Val-de-Grâce. Rentré en Algérie mi-juillet, après trois mois de soins intensifs dont un en «convalescence» aux Invalides, il est apparu à deux reprises à la télévision mais très affaibli alors que le pouvoir réaffirme, sans démordre, qu’il dirige le pays et que son état s’est «nettement amélioré».

En annonçant son hospitalisation mardi au lendemain de son transfert au Val-de-Grâce, la présidence algérienne avait souligné qu’il s’agissait simplement d’un «contrôle de routine» et qu’il rentrerait vendredi 17 janvier. Dans ce communiqué cité par l’APS, il est aussi précisé que son état de santé s’améliore «sûrement» et de «façon progressive». Ce discours réitéré à plusieurs reprises ne convainc pas à Alger.

Depuis son retour de France le 16 juillet 2013, M. Bouteflika, qui détient le record de longévité au pouvoir en Algérie, a convoqué deux conseils des ministres -lui seul étant habilité à le faire-, les deux seuls à avoir été tenus en un an. Il n’a, par ailleurs, participé à aucune manifestation publique. Il a été le grand absent lors des cérémonies commémorant l’indépendance algérienne et les fêtes religieuses de l’aïd où il participait à la prière de la grande mosquée d’Alger.

La télévision algérienne, muselée sur ce sujet, n’a montré que des images brèves lors de ses rencontres avec des hôtes étrangers, surtout arabes, mais aussi deux Français, le maire de Paris Bertrand Delanoë fin novembre puis en décembre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Et les rares images diffusées par la télévision nationale depuis six mois ont subi des montages pour le montrer bougeant le bras ou remuant les lèvres.

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