Renouvelables: l’ONU confirme la reprise des investissements en 2014

Après deux années de baisse, les investissements dans les énergies renouvelables (ENR) ont augmenté l’an dernier, essentiellement dans les pays émergents, et cela malgré la chute des prix du pétrole depuis la mi-2014, a confirmé mardi un rapport onusien.

En 2014, les investissements dans les ENR (hors grands barrages hydroélectriques) ont atteint 270 milliards de dollars dans le monde, soit 17% de plus qu’en 2013, proche du record enregistré en 2011 avec 279 milliards, selon cette étude du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Ces chiffres vont dans le sens de la tendance mesurée par d’autres études parues depuis le début de l’année.

Le PNUE attribue cette augmentation "au développement très important des installations dans le solaire en Chine et au Japon", ainsi qu’à "des investissements record dans les projets d’éolien offshore en Europe".

En 2013, la baisse des coûts d’équipements dans le solaire avait mathématiquement réduit les investissements nécessaires à l’installation de nouvelles capacités.

103 gigawatts (GW) de capacités renouvelables ont été ajoutées dans le monde, soit l’équivalent des 158 réacteurs nucléaires existants aux États-Unis, a précisé le PNUE.

Le solaire (149,6 milliards de dollars, +25%) et l’éolien (99,5 milliards de dollars, +11%) ont tiré la croissance, représentant 92% des investissements.

La géothermie a aussi vu ses investissements augmenter de 27% à 2,7 milliards de dollars.

En revanche, toutes les autres sources d’énergies renouvelables ont poursuivi leur repli. Les biocarburants ont chuté de 8% (5,1 milliards), la biomasse et l’énergie issue des déchets de 10% (8,4 milliards) et la petite hydroélectricité de 17% (4,5 milliards).

Par zones géographiques, la Chine est restée le premier marché mondial, et a poursuivi son développement avec une hausse de 39% des investissements (83,3 milliards).

Suivent de loin, les États-Unis (38,3 milliards, +7%) et le Japon (35,7 milliards, +10%).

Le développement est beaucoup plus dynamique dans les pays émergents, avec une hausse moyenne de 36%, contre 3% dans les pays développés.

Désormais, outre la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud font partie des dix pays accueillant le plus d’investissements.

L’an dernier, les énergies renouvelables ont contribué à hauteur de 9,1% à la production d’électricité mondiale, contre 8,5% en 2013.

Le retour à la hausse des investissements en 2014 n’a pas effacé les défis qui restent à relever pour assurer le développement des énergies renouvelables, souligne le PNUE, qui met en avant, comme en 2013, l’incertitude politique sur le soutien aux ENR et l’adaptation nécessaire des systèmes électriques.

"Si cette tendance positive sur les investissements continue, il est de plus en plus clair que des réformes majeures du marché électrique seront nécessaires", avance l’organisation, notamment pour s’adapter au caractère intermittent de la production issue du solaire ou de l’éolien.

En revanche, l’organisation n’est pas inquiète de la chute des prix du pétrole, le brut n’entrant pas en concurrence directe avec les ENR dans la production d’électricité.

Cela devrait surtout "affaiblir la confiance des investisseurs sur certaines parties du secteur, comme le solaire dans les pays exportateurs de pétrole et les biocarburants".

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